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Le neurologue Bas Bloem à propos du glyphosate : “Il n’y a aucune raison de paniquer dans le football”

Le neurologue Bas Bloem à propos du glyphosate : “Il n’y a aucune raison de paniquer dans le football”

Concernant la prolongation de l’autorisation du glyphosate, le neurologue Bas Bloem affirme qu’il n’y a aucune raison de paniquer pour la santé publique. Il plaide cependant pour de meilleures études sur la neurotox pour l’évaluation des produits phytosanitaires et pour prendre également en compte l’effet cocktail des substances actives empilées.

Selon Bloem, il n’existe aucune preuve concluante que le glyphosate soit l’une des causes de la maladie de Parkinson. Ce médicament controversé suscite des inquiétudes, notamment en ce qui concerne ses effets sur d’autres maladies, déclare le professeur de troubles neurologiques du mouvement, affilié au centre médical universitaire Radboud de Nimègue. “Mais il n’est pas nécessaire de paniquer dans le football et une interdiction directe n’est pas nécessaire. Ce n’est que si, après une meilleure évaluation, il s’avère que les risques liés à l’utilisation du glyphosate sont trop importants que l’autorisation peut être retirée.

Bloem a pris la parole cette semaine via une connexion en ligne lors du symposium du projet « Sprint » au RUG Campus Fryslân à Leeuwarden. Ce projet examine la propagation des produits phytosanitaires chez l’homme, les animaux et l’environnement dans dix pays européens. Les résultats néerlandais ont été présentés lors du symposium. Cela montre généralement qu’aux Pays-Bas, comme dans d’autres pays, de nombreux résidus de divers produits phytopharmaceutiques se trouvent dans l’environnement ainsi que dans le corps humain.

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Nouveaux patients

Bloem a été invité à utiliser son expertise pour approfondir la relation entre la maladie de Parkinson et l’utilisation de produits phytosanitaires. Le professeur souligne que la maladie de Parkinson est la maladie cérébrale qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Cela s’applique également aux Pays-Bas. Au cours des vingt dernières années, le nombre de patients atteints de cette maladie a augmenté de 30 pour cent. Selon le neurologue, cela n’est pas tant dû au fait qu’il y a beaucoup de nouveaux patients aux Pays-Bas, mais surtout au fait que les patients existants survivent plus longtemps grâce à de meilleurs traitements et à de meilleurs soins médicaux.

«Les Pays-Bas s’en sortent mieux à cet égard que, par exemple, la Chine ou les États-Unis. Dans ces pays, le nombre de nouveaux cas de maladie de Parkinson est bien plus élevé. Cela est probablement dû à une plus grande exposition aux substances qui peuvent causer la maladie”, explique Bloem.

Selon le neurologue, la preuve de l’impact d’une exposition plus longue est le fait que la maladie de Parkinson survient plus souvent chez les personnes âgées et aussi plus souvent chez les hommes que chez les femmes. “Le risque que les hommes entrent en contact avec des substances à risque est probablement plus élevé”, estime le neurologue.

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Le paraquat est un exemple de produit phytosanitaire qui, selon Bloem, a déjà démontré un lien avec la maladie de Parkinson. Selon lui, il est bon que ces substances suspectes soient désormais interdites aux Pays-Bas. «Bien que des mesures positives soient prises dans la politique d’admission, l’accent devrait encore être mis davantage sur les propriétés neurotoxiques lors de l’évaluation des substances.» Le neurologue affirme que, sur la base du principe de précaution, la charge de la preuve des substances associées à des troubles cérébraux devrait incomber davantage à l’industrie.

Recherche cartographique

Bloem explique que la maladie de Parkinson n’est pas seulement le résultat d’une exposition à des produits phytosanitaires. Il mentionne la pollution de l’air, l’utilisation d’autres produits chimiques et la sensation de tête lorsqu’on joue au football comme autres causes probables. Lors de sa présentation, le neurologue parlera d’études cartographiques réalisées entre autres au Québec et en France qui ont trouvé des liens entre le nombre de cas de Parkinson et les concentrations de substances toxiques dans les eaux souterraines.

En France, ces recherches ont amené le gouvernement, entre autres, à classer la maladie de Parkinson parmi les maladies professionnelles des vignerons. Aux Pays-Bas, une première étude similaire montre qu’il existe une indication provisoire d’une relation entre la proximité des parcelles de tulipes et l’augmentation du nombre de patients, rapporte le neurologue. Mais afin d’en tirer de véritables conclusions, lui et d’autres parties souhaitent répéter encore et plus en détail les recherches cartographiques aux Pays-Bas.

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Ouvre les yeux

Enfin, Bloem dit à propos du projet « Sprint » que la grande quantité de substances dont les résidus se trouvent dans la poussière domestique des fermes est révélatrice. Il affirme qu’il a été démontré que bon nombre de ces substances actives ne présentent, individuellement, aucun risque démontrable pour la santé publique.

«Mais on n’en sait pas assez sur les combinaisons de substances. L’Efsa, en tant qu’autorité de sécurité alimentaire, le reconnaît également. Il est donc positif que de nouveaux cadres de tests pour les produits phytosanitaires soient introduits, en accordant davantage d’attention aux cocktails et à leurs conséquences neurotoxiques. Les Pays-Bas pourraient jouer un rôle de premier plan en la matière, en tant que pays guide», estime le neurologue.

2024-02-17 09:30:00
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