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Le “miracle de Pratica di Mare”, amis encombrants et imbéciles en Europe : 30 ans de politique étrangère “ad personam” par Silvio Berlusconi

Le “miracle de Pratica di Mare”, amis encombrants et imbéciles en Europe : 30 ans de politique étrangère “ad personam” par Silvio Berlusconi

2023-06-15 18:49:28

Silvio Berlusconi est souvent connu à l’échelle internationale pour les nombreux gaffe recueillies au cours de ses quatre gouvernements en tant que Premier ministre. Ils vont des appréciations aux Michelle obama au “bronzer” du président américain de l’époque, sans oublier le corne montré dans la photo habituelle du sommet des ministres des affaires étrangères de l’UE, jusqu’à des épisodes plus graves, comme le choc avec Martin Schulz au Parlement européen. Mais on entend souvent dans son entourage et parmi ses admirateurs que le police étrangère était le domaine dans lequel le fondateur de Allez l’Italie a peut-être obtenu les résultats les plus importants : de Traité d’amitié entre l’Italie et la Libye de 2008 au Accords de pratique en mer qui a sanctionné un rapprochement entre Russie e OTANdéfini par Berlusconi comme le “Fin de la guerre froide”. En fait, ses aspirations de faiseur de rois elles étaient davantage dues à sa capacité à établir relations amicales avec les dirigeants les plus gênants de la planète qu’une vision à long terme de la politique étrangère. Depuis Poutine un Kadhafipar le dictateur égyptien Moubarak à la tunisienne Ben-AliBerlusconi a opéré dans la tentative constante d’occuper les espaces que les autres dirigeants préféraient laisser libres, afin de se faire un homme utile, sinon essentielpour le règlement des différends internationaux. Compétence dans laquelle il s’est avéré être un maître tout au long de sa longue carrière. Mais qui n’a conduit, au moins en politique étrangère, qu’à un seul résultat : accords faibles e des solutions à très court terme.

Le “miracle de Pratica di Mare” annulé dans quelques mois
Dans la collection personnelle d’amitiés de Berlusconi, une place spéciale est certainement réservée à Vladimir Poutine. Les visites internationales ne manquent pas, les anecdotes aussi (de “Letton” en vacances à datcha sur la mer Noireplace aux photos avec Mec). Leur relation n’a même pas été affectée par la décision du président russe d’envahir leUkraine qui mettent Berlusconi en difficulté face à l’alignement international atlantiste de Gouvernement Meloni et dont le leader de Forza Italia a tenté de sortir, après un long silence, en disant “déçu” pour la décision de l’ami. Sauf alors déclencher une guerre au son des déclarations publiques avec Volodymyr Zelenski et un échange de cadeaux basé sur Lambrusco e Vodka avec le chef du Kremlin. Que la relation soit restée solide est démontré par les messages de condoléances envoyés de Moscou, avec le président qui a défini sa mort “une perte irréparable”tandis que son dauphin Dmitri Medvedev il adressa un message à tout le pays : « Nous pleurons avec toi, Italie. Silvio était votre patriote. Nous nous souviendrons de vous !”

Ce lien est aussi à la base de ce que le dirigeant de Forza Italia revendiquait comme son principal succès en politique étrangère : les accords de Pratica di Mare de 2002, qu’il considérait lui-même comme « la fin de la guerre froide ». Historiquement, en réalité, le début de la détente entre la Russie et les États-Unis est identifié bien plus loin dans le temps, lors de la rencontre de 1985 entre les présidents russe et américain de l’époque, Mikhaïl Gorbatev e Ronald Reaganquatre ans avant la Chute du Mur de Berlin (1989) et six ans avant désintégration de l’URSS (1991). Pratica di Mare a sans aucun doute représenté une étape fondamentale dans le processus d’apaisement des tensions entre la Russie et l’OTAN si l’on tient compte du fait que le monde était sorti des guerres il y a à peine trois ans. ex-Yougoslaviel’Alliance atlantique intervenant militairement contre les troupes de Slobodan Milosevic dans Kosovo. Son impact sur l’avenir des relations entre les deux blocs est cependant de courte durée : en 2004, à peine deux ans après la poignée de main entre Vladimir Poutine et George W. Bushl’OTAN a mis en œuvre le cinquième élargissement, accueillant dans l’Alliance Estonie, Lituanie, Lettonie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie e Slovénie, créant ainsi un cordon autour des frontières occidentales de la Fédération. Un geste qui a jeté les bases des nouvelles tensions qui ont abouti au conflit russo-ukrainien en 2022.

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Mon ami Kadhafi et le double standard avec l’Irak
L’autre grand ami de l’homme d’Arcore était sans doute l’ancien président libyen, Mouammar Kadhafi. Les images de ses voyages à Rome avec beaucoup de tente bédouine, amazones e Chevaux arabes ils obstruaient les journaux télévisés de l’époque. Et sa relation étroite avec Raïs sont l’autre grande fierté de Berlusconi dans la politique internationale, surtout si elle est relue des années plus tard, avec la nouvelle montée des arrivées de migrants par la route méditerranéenne. En effet, c’est en 2008 que Berlusconi et Kadhafi ont signé le Traité d’amitié entre l’Italie et la Libye avec lequel, entre autres, Tripoli s’est engagé à patrouille ses côtes pour empêcher les départs des personnes fuyant les pays d’Afrique centrale, les amenant centres d’accueil Libyens. Des centres dont, plus tard, Berlusconi se vantera, le premier ministre de l’époque donnera 200 bidets qui n’étaient évidemment pas prévus dans les plans de construction. En échange, entre autres, l’Italie a également vendu armes au régime sanglant de ce pays d’Afrique du Nord.

Si vous voulez ignorer le dures conditions de détention de migrants dans les centres du régime, l’accord a contribué à créer un bloc de départ de la côte libyenne. Cap qui a sauté en 2011, lorsque l’intervention militaire de l’OTAN a sanctionné la chute définitive de la Raïsavec pour conséquence désintégration du payss’est retrouvé entre les mains de dizaines de milices locales encore ingouvernable aujourd’hui. L’Italie a également participé à cette opération, dans les derniers mois du gouvernement Berlusconi, mais l’ancien Premier ministre a toujours déclaré qu’il avait tenté d’en dissuader le président de la République jusqu’à la dernière minute, Giorgio Napolitainet les alliés d’intervenir, prévoyant des conséquences économiques et migratoires désastreuses pour l’Italie.

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Pourtant, huit ans plus tôt, en 2003, Berlusconi n’avait pas adopté la même approche sur le dossier irakien. Le démocrate ne faisait pas pression sur l’autre camp Barack Obama ou le leader républicain français Nicolas Sarkozymais le leader travailliste britannique Tony Blairavec qui un an plus tard il est photographié lors du célèbre ‘vacances bandana’ à Porto Cervo, et George W. Bush lui-même qui en 2022 avait persuadé de serrer la main de Poutine à Pratica di Mare. C’était l’époque où le secrétaire d’État américain de l’époque, Colin Powella brandi au Conseil de sécurité des Nations unies la fausse preuve de flacon contenant de l’anthrax prouver que Saddam Hussein possédaient des armes chimiques. Berlusconi, à cette occasion, cependant, n’a pas pensé aux conséquences désastreuses que cette guerre mue par de fausses motivations aurait entraînées pour l’Italie aussi : Rome a participé, avec États-Unis, Royaume-Uni, Espagne, le Portugal, Pologne, Danemark, Australie, Hongrie e Ukraineà ce qui a été renommé le Coalition de la Volonté qui a lancé en mars 2003 l’offensive contre le régime de Bagdad. Saddam Hussein a été renversé et tué, tout comme Kadhafi huit ans plus tard, et l’Italie et le monde entier paient encore aujourd’hui les conséquences de cette invasion : les raids, les tueries, la violence aveugle et surtout les scandales comme celui du Prison d’Abou Ghraib ils ont provoqué la désintégration de tout un pays et ont été l’engrais grâce auquel ils sont nés et nourris groupes terroristes de matrice islamiste qui déstabilisent encore aujourd’hui Moyen-OrientjeAfrique et leAsie centraleet particulièrement.

“L’imprésentable” dans l’UE
Lorsqu’il s’est présenté aux dernières élections européennes de 2019, la commission parlementaire Antimafia défini Berlusconi un “imprésentable”. La question concernait les procès à son encontre, mais la définition, dans un sens plus large, pouvait aussi être adoptée d’un point de vue purement politique. Lister les épisodes par lesquels le chef de la force s’est attiré les critiques de ses collègues européens, sapant sa propre crédibilité à leurs yeux, nécessiterait une analyse à part. Parmi les plus graves (et connues) il y a certainement l’intervention de 2003 avec laquelle il a décidé de répondre au socialiste allemand Martin Schulz, qui avait porté des accusations dans la salle du Parlement européen contre lui et ses alliés de la Ligue. Schulz a critiqué le Carroccio pour ses politiques “totalement incompatibles avec la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne” et a exprimé sa préoccupation que “le virus de conflit d’intérêt de Berlusconi s’étend également au niveau européen ». La réponse du chef de la force a été très dure : « En Italie, ils préparent un film sur les camps de concentration nazisje la proposerai pour le rôle de sac”.

C’était certainement l’une de ses cibles favorites Angela Merkel, mais il y a eu un moment où l’attitude du leader de Forza Italia a créé une rupture qui au fil des ans s’est avérée incurable. avril 2009, Germanie e France accueillir le sommet de l’OTAN au cours duquel, entre autres, l’Alliance devait nommer le nouveau secrétaire général. Merkel, selon le protocole, accueille les dirigeants du Pacte atlantique à leur arrivée. Mais quand c’est l’heure de Berlusconi, le fondateur de Forza Italia sort de la voiture avec son téléphone portable à l’oreille, ignore le chancelier et continue de parler en direction opposée, la laissant attendre pendant de longues et pénibles minutes. Berlusconi expliquera plus tard qu’à ce moment-là, il travaillait à convaincre un autre “ami” à lui, le président turc Recep Tayyip Erdoğande lever le veto sur la nomination de Anders Fogh Rasmussen au nouveau secrétaire général de l’OTAN. Une intermédiation qui a porté ses fruits, mais qui a contribué à aggraver les relations déjà peu idylliques entre l’ancien premier ministre et la chancelière, comme l’a démontré la fameuse conférence de presse d’octobre 2011 où Merkel et Sarkozy ils ont laissé échapper un rire complice à la question d’un journaliste sur l’engagement de l’Italie au sujet de Réformes économiques. Quelques jours plus tard, Berlusconi est contraint de démissionner de son poste de Premier ministre avec une Italie en pleine crise et le diffuser maintenant bien plus de 500 points.

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Même ces dernières années, alors que malgré sa réélection au Parlement européen, Berlusconi ne s’est pratiquement jamais présenté Bruxellesla ligne détenue par Forza Italia au sein du Parti populaire européen elle a certainement contribué à alimenter les dissensions internes entre l’âme la plus libérale de la formation et la plus conservatrice. Par exemple, le parti a soutenu jusqu’au bout de ne pas exclure Fideszla formation du premier ministre hongrois Victor Orban, de la plus grande famille politique européenne. Une position qui le mettait en conflit avec d’autres réalités, dont, encore une fois, la Cdu par Angela Merkel qui a déjà connu une déconnexion avec le Csu Bavarois dirigé par l’actuel président du PPE, Manfred Weber. Weber est l’une des rares personnalités politiques internationales de haut rang présentes aux funérailles du chef de la force, tout comme Orban lui-même. A cette occasion, Forza Italia, un parti qui s’est toujours déclaré pro-européen, anti-populiste e libéraln’a eu aucun mal à prendre la défense d’un dirigeant accusé d’habitués violations de l’état de droit dans son pays. En revanche, déjà en 2019, c’était Berlusconi lui-même qui clarifiait la manière dont son parti fonctionnait avec les âmes les plus extrêmes de la droite : « Nous avons créé le centre-droit, nous avons impliqué la Lega et les fascistes. Nous les avons légitimés, nous les avons constitutionnalisés ».

Twitter: @GianniRosini




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