Cette mesure fait partie de la politique du gouvernement japonais visant à désigner 11 ports et cinq aéroports « à usage spécial », permettant leur utilisation par les Forces d’autodéfense japonaises, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK.
La liste des aéroports comprend Naha, Miyazaki, Nagasaki, Fukue et Kitakyushu, tous situés dans le sud du Japon, stratégiques en raison de leur proximité avec la Chine et Taiwan.
Parmi les 11 ports à désigner comme « à usage spécial », plusieurs sont situés à Okinawa, Kyushu et Shikoku, au sud du Japon, ainsi qu’à Hokkaido, au nord, dont les quais seront agrandis, même si l’utilisation continuera à être essentiellement civil.
Le plan devrait être approuvé lors d’une réunion des ministres en avril, avec une allocation financière de 35 milliards de yens (213 millions d’euros) pour le projet d’agrandissement de la piste et de la jetée, qui doit démarrer l’année prochaine.
En décembre 2022, le Japon a adopté une nouvelle stratégie de sécurité nationale, qui représente le plus grand revirement dans ce domaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, alignant les capacités de défense sur celles des autres pays voisins, développant des stratégies de contre-attaque et augmentant considérablement les dépenses de défense.
Le gouvernement a également doublé le budget de la défense pour cet exercice, avec un montant record de 7,7 milliards de yens (43 milliards d’euros), dans le cadre de la stratégie de réarmement du Japon dans un contexte d’armement régional croissant.
Grâce à ces nouvelles capacités, le Japon espère acquérir une puissance de dissuasion face aux menaces croissantes de la Corée du Nord et de la Chine.
