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Le futur lointain a des racines primordiales

Le futur lointain a des racines primordiales

2024-04-18 08:54:23

Parmi les mille propositions présentées à Venise pendant la Biennale, on tombe par hasard sur une exposition très particulière, qui ne dure que dix jours (du 18 au 27 avril), ouverte uniquement après le coucher du soleil, avec entrée gratuite mais uniquement sur réservationpour voir « des jets de lumière provenant des ténèbres ».
« Futuroremoto » occupe le rez-de-chaussée du Palazzo Erizzo, siège de la Fondation dédiée au paléontologue Giancarlo Ligabue. Son fils Inti Ligabue, président de la Fondation, poursuivait depuis longtemps le rêve d’ouvrir au public le magnifique palais du Grand Canal comme lieu d’exposition, et il a réussi, dans ces circonstances très particulières, une sorte de répétition générale pour ce qui 2025 sera le « Palais des Arts ».

Des images de « Futuroremoto » exposées à Venise

Galerie de photos10 photos

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Domingo Milella

Tout est parti de la rencontre heureuse entre Inti Ligabue et l’artiste Domingo Milella, qui mène depuis une décennie des recherches très personnelles sur les peintures rupestres. Milella (Bari, 1981) travaille avec une grande caméra analogique qu’elle utilise dans les grottes de certains des grands sanctuaires de la peinture préhistorique d’Europe : El Castillo, Chufin, La Pasiega (Espagne), Pech-Merle, Lescaux (France) , La Cave dei Cervi (Italie).

Un travail inconfortable et épuisant, dans les entrailles de la terre, dans l’obscurité la plus profonde, qui nécessite des heures de patiente exposition pour capter ces signes primordiaux que certains êtres humains ont décidé de laisser comme traces de leur passage, déclarations d’existence, ou peut-être signes apotropaïques. , partie d’un rituel qui reconnectait l’homme à un univers qui lui était totalement inconnu mais dont il faisait également partie.

Palais Erizzo

Les dix photographies grand format qui composent l’exposition (presque toutes inédites), réalisées avec cette technique qui nous ramène à une photographie essentielle, ont été exposées au rez-de-chaussée du Palazzo Erizzo, où même les murs, pour l’occasion, ont été dépouillés. nu et ramené au cocciopesto original. L’effet est celui d’une grotte dans laquelle surgissent de l’obscurité des images très puissantes, venues d’un passé archaïque mais dont nous nous sentons aussi proches, car elles nous parlent de l’essence de l’être humain, des instincts, des sentiments, des passions primordiales. , de la peur de la mort , de la recherche du divin, de l’émerveillement face au cosmos.

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Ce sont des images d’animaux, des scènes de la vie quotidienne, des symboles ou des signes abstraits, certains gravés sur pierre, d’autres peints avec du guano ou des pigments minéraux réduits en poudre ou aspergés de pailles d’os, laissant des empreintes de mains et de doigts dans le négatif, comme des pochoirs. d’il y a 40 000 ans, elles n’en deviennent pas moins des témoignages de l’insondable, des traces d’une dimension qui dépasse l’espace et le temps et dont nous ne savons presque rien, tout comme nous ne savons rien de l’avenir.



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