Le gouvernement Trudeau propose d’autoriser l’utilisation des établissements correctionnels fédéraux pour la détention de migrants à risque élevé, selon le budget déposé mardi. Cette décision a suscité la colère d’organismes de défense des droits de l’homme, notamment Lloyd Axworthy et Allan Rock, qui ont exprimé leur désaccord. Ils estiment que cette mesure va à l’encontre des valeurs canadiennes et des droits fondamentaux des individus. Selon eux, cette proposition est inacceptable et trahit les idéaux du pays en tant que terre d’accueil. Ils s’engagent à faire tout leur possible pour empêcher sa mise en œuvre.
Les ministres fédéraux de l’Immigration et de la Sécurité publique, Marc Miller et Dominic LeBlanc, ont refusé de commenter cette décision. Allan Rock a également critiqué le recours aux pénitenciers pour la détention des migrants à risque élevé, alors que Lloyd Axworthy a déclaré que c’était une option extrême. Les anciens ministres libéraux estiment que cette mesure contredit les valeurs libérales et s’opposent à sa mise en œuvre.
D’autre part, l’Agence des services frontaliers du Canada détient des migrants à son Centre de surveillance de l’immigration de Laval, au Québec, en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Les migrants sont détenus pour des risques de fuite ou de sécurité publique, selon l’agence. Les migrants peuvent être détenus dans des centres fédéraux de surveillance ou être envoyés dans des prisons provinciales. Cependant, depuis 2022, les provinces ont refusé de détenir des personnes pour des motifs liés à l’immigration, mettant fin à cette pratique controversée.
