2023-11-29 12:07:45
Les franciscains sont présents à Arantzazu depuis plus de 500 ans, depuis la découverte de l’image de la Vierge. Depuis lors, et en raison de leur spiritualité, ils ont toujours apporté une contribution précieuse à la société et ont occupé une place de premier plan dans la construction socioculturelle basque. Dans le but de faire connaître la relation qui les unit au peuple, la Fondation Arantzazu Gaur (Arantzazulab) a promu un documentaire dans lequel les franciscains eux-mêmes et d’autres personnes qui ont entretenu une relation étroite avec eux expliquent le travail qu’ils accomplissent depuis le sanctuaire. . Le projet a été présenté aujourd’hui par la directrice générale d’Arantzazulab, Naiara Goia ; le ministre provincial de la Province franciscaine d’Arantzazu, Joxe Mari Arregi ; et le réalisateur du documentaire, Pello Sarasua.
L’ouvrage résume en 70 minutes les 25 heures de conversations enregistrées ces derniers mois, une tâche qui a été “très compliquée”, selon les mots de son réalisateur. Pello Sarasua a interviewé 16 personnes, dont 7 franciscains, avec lesquels il a eu des entretiens qui ont duré entre 2 et 3 heures une fois surmontées les réticences et la nervosité causées par les caméras, a-t-il reconnu. Dans la première partie, les franciscains expliquent ce qui les a conduits à la spiritualité chrétienne et leurs expériences ; Ensuite, ils analysent leurs contributions à la société et enfin, ils réfléchissent à la situation actuelle des religions et à leur avenir. “Nous voulions montrer le caractère unique du travail que les frères d’Arantzazu ont réalisé dans des domaines comme la culture, l’art ou l’euskara”, a déclaré Sarasua.
Ce projet fait partie de la nouvelle étape initiée par la fondation Arantzazulab pour promouvoir, gérer et faire connaître le patrimoine d’Arantzazu. Comme l’explique Naiara Goia, « le patrimoine est présenté de différentes manières, même sous une forme intangible, par exemple à travers des témoignages populaires qui représentent un héritage d’une énorme valeur sociale et historique ». Cet axe de travail comprend l’exercice « d’écoute active » réalisé pour que l’ensemble des témoignages recueillis constitue une sorte de référentiel, visuel et sonore. Des sujets tels que la spiritualité chrétienne, l’humanisme, l’art, la nature, l’euskara et la culture ont articulé les entretiens, qui ont finalement abouti au documentaire « Arantzazu ». 36 zm, 5 mende, herri bat’.
Futur incertain
La communauté franciscaine “a aimé” le documentaire, comme l’a déclaré Joxé Mari Arregi, qui a rappelé qu’Arantzazu a toujours été dans le cœur du peuple basque, “et nous continuons à y être”. C’est pourquoi ils ont trouvé intéressant de réaliser ce documentaire pour faire connaître le travail qu’ils ont fait et continuent de faire à ceux qui ne les connaissent pas.
Lors de la présentation du documentaire, Arregi n’a pas non plus voulu nier l’inquiétude de la communauté quant à son avenir. Aujourd’hui, 19 frères vivent à Arantzazu, alors que dans les années 60 il y en avait 150, « dont plus de la moitié sont des jeunes entre 20 et 30 ans ». L’un des problèmes qui « préoccupe » le plus la communauté d’Arantzazu est qu’aujourd’hui « il n’y a pas de jeune franciscain basque », ce qui met en danger, à court terme, la relation étroite que la congrégation entretient avec la société basque.
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