La nouvelle directrice du Service de l’immigration et de la naturalisation (IND) Christine Nijkamp n’a rien de bon à dire sur le système d’asile aux Pays-Bas. Elle qualifie le système de “faillite” et soutient que les procédures actuelles prennent trop de temps.
Selon Nijkamp, certains groupes de demandeurs d’asile devraient bénéficier du doute pour rendre la situation à nouveau viable. C’est ce qu’elle dit vendredi Un aujourd’hui.
Au total, environ 26 000 demandes d’asile sont en attente d’une évaluation par l’IND. Ce nombre devrait passer à 35 000. Ces demandeurs d’asile occupent des places dans des centres pour demandeurs d’asile déjà surpeuplés.
Selon Nijkamp, qui a commencé à l’IND en juillet en tant que directeur de l’asile et de la protection, le système d’asile actuel crée une situation irréalisable pour les employés du service. Chaque demandeur d’asile doit passer par une procédure approfondie et cela prend trop de temps et de main-d’œuvre.
Elle préconise donc d’accorder plus rapidement le bénéfice du doute aux personnes. “Vous autorisez l’accès aux Syriens à moins qu’il n’y ait d’autres facteurs qui les empêcheraient de l’obtenir”, déclare Nijkamp. Les réfugiés syriens sont autorisés à rester ici dans presque tous les cas car c’est dangereux dans leur pays d’origine.
La directrice travaillait auparavant à l’administration fiscale, où elle a vu à quel point les personnes peuvent être contrôlées plus rapidement par un organisme gouvernemental. “Seule une petite partie des contribuables est contrôlée, car nous l’automatisons. Vous ne pouvez jamais évaluer 100% des déclarations là-bas.” Et Nijkamp le voit aussi dans la chaîne de l’asile.
L’IND doit s’adresser à chaque réfugié séparément, même s’il n’a pas la capacité de le faire. “Et nous n’avons pas assez d’options pour gérer cela automatiquement. Ce n’est pas possible”, conclut Nijkamp. Et donc, selon elle, le système d’asile actuel conduit à une situation irréalisable pour les employés de l’IND.
Le secrétaire d’État travaille sur de nouveaux plans
Nijkamp voit également que l’organisation du processus d’asile est finalement un choix politique. Le secrétaire d’État à l’Asile Eric van der Burg répond aux déclarations de Nijkamp selon lesquelles un débat doit d’abord avoir lieu avant que les procédures d’asile puissent être révisées. Selon lui, le cabinet examinera comment un “système robuste, également pour l’avenir” peut être mis en place.
“Cela signifie aussi quelque chose pour la législation et la réglementation”, déclare Van der Burg. “Je ne m’attends pas à cela. Et c’est aux politiciens de prendre des décisions.”
Il doit présenter une nouvelle proposition ce mois-ci sur la manière dont les procédures pour les demandeurs d’asile sont mises en place aux Pays-Bas. Le secrétaire d’État en a discuté jeudi soir, mais le plan n’est pas encore prêt. Il ne sera donc pas discuté en Conseil des ministres cette semaine.