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L’autodestruction de l’organisme : les ravages de l’auto-immunité

L’autodestruction de l’organisme : les ravages de l’auto-immunité

Par Ayda Benyahia

L’auto-immunité est une autodestruction de l’organisme, résultant d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Ce dernier, au lieu de combattre pour nous, nous combat. Le nombre des pathologies causées à cet effet « la thyroïdite chronique, la maladie de la Cœliaque (intolérance au gluten), la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, l’urticaire chronique spontanée, etc. » ne cesse de croître. Ces maladies toucheraient les femmes dans 75% des cas. L’origine de ces maladies n’étant toujours pas connue, “il serait tout de même partiellement ou totalement lié aux vaccins contre le Covid”, selon une déclaration de Fouzia Chraïbi, Présidente du Groupe d’Études de l’Auto-Immunité Marocain “GEAIM”.

Normalement, le système immunitaire reconnaît d’abord les substances étrangères ou susceptibles d’être dangereuses. Il peut identifier comme néfastes des bactéries, des virus, des parasites ainsi que certaines cellules cancéreuses, et même des organes et des tissus greffés si ces derniers contiennent des molécules identifiables par le système immunitaire, capables de stimuler une réponse. Ces molécules sont appelées ” antigènes “.

Paradoxalement, il arrive que parfois le système immunitaire se trompe d’ennemi et commence à attaquer ses propres organes, tissus et cellules. Pour ce faire, il va sécréter des substances qu’il produira en grande quantité, appelées auto-anticorps.

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“Environ cinquante personnes se rendent à l’hôpital universitaire de Casablanca pour être soignées en consultation ou en hospitalisation pour une maladie auto-immune”, déclare Khadija Echchilali, professeure de médecine interne à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, qui ajoute : “Officiellement, nous n’avons pas de chiffres sur le nombre national de cas de maladies auto-immunes”.

Certains observateurs attribuent l’absence de chiffres officiels aux consultations en cabinet ou en cliniques privées, mais aussi à la complexité du diagnostic de ces maladies.

Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne, confirme ces informations et souligne qu’il est important de rester optimiste concernant la mise en place de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), qui pourrait améliorer les statistiques et le référencement de ces maladies.

Causant une invalidité qui varie en fonction de la gravité de la maladie, les conséquences de ces maladies ont un impact négatif sur la vie quotidienne du patient, qui peine à obtenir un bon diagnostic de sa maladie. “Un patient peut mettre 2 à 3 ans avant que sa maladie ne soit correctement diagnostiquée”, ajoute Fouzia Chraïbi en parlant du lupus, l’une de ces maladies qui perturbent le cours de la vie.

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Asmae avait une trentaine d’années lorsqu’elle a découvert qu’elle était atteinte d’HPN, une maladie auto-immune d’origine génétique qui entraîne la formation de globules rouges anormaux appelés globules rouges HPN. Ces globules rouges HPN ont perdu leur système de protection contre une molécule appelée le “complément” et vont donc être détruits.

Les premiers symptômes de la maladie, se souvient cette mère de deux filles, “étaient souvent marqués par des douleurs abdominales, thoraciques et lombaires, des symptômes d’anémie sévère, mais aussi un gonflement des jambes ou des bras et des maux de tête récurrents. La difficulté dépassait la douleur, car les médecins restaient perplexes face à mes symptômes, ne trouvant aucune explication logique à me fournir”, Asmae a été l’un des rares cas diagnostiqués avec cette maladie. Les analyses sanguines régulières, les examens d’imagerie médicale, les IRM, les examens et les explorations se sont multipliées. Sous une pression constante, Asmae a du mal à joindre les deux bouts, les coûts exorbitants l’empêchant de garantir un quotidien heureux à ses deux filles et à sa famille.

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Cette jeune femme de Meknès a longtemps cherché à bénéficier d’une couverture médicale auprès des organismes de prévoyance sociale. Même en ayant l’AMO, elle n’a pas réussi à gagner la bataille, affaiblie par sa maladie et par la complexité des procédures de remboursement de ce type de maladies “rares”. Le coût mensuel du médicament qu’elle devait prendre par perfusion atteignait presque 7 000 euros. En plus du coût élevé, pour passer commande depuis le Maroc, Asmae devait en commander au moins trois unités, triplant ainsi cette somme. Il ne faut pas non plus oublier les coûts des autres soins et traitements bien sûr.

Ainsi, ses souffrances dépassent le simple concept de maladie pour entrer dans la catégorie des “affections lourdes et coûteuses”, ce qui soulève la question urgente d’une prise en charge adéquate. Une maladie lourde et coûteuse peut bénéficier d’une couverture médicale allant jusqu’à 100% mais peut également être laissée sans aucune prise en charge dans certains cas.

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2024-03-12 15:22:09

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