L’aspirine peut traiter les douleurs cancéreuses aussi efficacement que la morphine, suggère une nouvelle étude

• Étude de l’université de Sydney : l’aspirine non addictive est aussi efficace que les opioïdes contre la douleur cancéreuse

Selon une nouvelle étude, une aspirine peut être aussi efficace que de puissants analgésiques opioïdes pour les personnes souffrant de cancer.

Des médicaments addictifs tels que la morphine sont souvent prescrits par le NHS pour aider à combattre la douleur constante ressentie par de nombreux patients atteints de cancer en raison de leurs tumeurs.

Mais de nouvelles recherches ont révélé qu’il existe peu de preuves appuyant l’utilisation de ces médicaments analgésiques pour traiter la maladie.

Les scientifiques pensent désormais que des médicaments plus faibles et non addictifs – notamment l’aspirine – pourraient être tout aussi efficaces pour aider à prévenir ces symptômes tout en provoquant moins d’effets secondaires. Ils ont également conclu que les opioïdes puissants pourraient en fait avoir un impact négatif sur la capacité de l’organisme à combattre le cancer.

La recherche, menée par des scientifiques de l’Université de Warwick et de l’Université de Sydney, intervient alors que le NHS continue de lutter contre la dépendance aux opioïdes.

Au cours des quatre dernières années, les prescriptions de ces médicaments ont diminué de moitié en Angleterre – mais cette poussée a principalement porté sur les douleurs non liées au cancer.

Les chercheurs ont examiné les données de plus de 150 essais cliniques sur l’utilisation d’opioïdes pour traiter les symptômes du cancer et ont constaté que les preuves en faveur de l’utilisation de puissants analgésiques étaient faibles, avec « très peu » d’essais comparant leur effet à un médicament placebo.

Les preuves disponibles suggèrent que les médicaments plus faibles, notamment les antidépresseurs, l’aspirine et les opioïdes de faible concentration, notamment la codéine, étaient tout aussi efficaces pour réduire la douleur liée au cancer que les opioïdes puissants comme la morphine – qui, selon certaines recherches, endommagent le système immunitaire.

Mais l’étude a conclu que les patients qui ne parvenaient pas à réduire leur douleur avec des analgésiques standards bénéficiaient d’une petite dose de fentanyl, un opioïde synthétique, mais seulement lorsque cette drogue hautement addictive était utilisée avec parcimonie.

Les chercheurs ont également noté que le fentanyl était associé à un nombre important d’effets secondaires.

«Les opioïdes sont indispensables pour soulager la douleur et la détresse insurmontables en fin de vie», déclare le professeur Jane Ballantyne, experte en médecine de la douleur à la faculté de médecine de l’Université de Washington. “Mais il convient de souligner que les non-opioïdes sont étonnamment efficaces contre certaines douleurs cancéreuses et peuvent éviter les problèmes de dépendance.”