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L’armée suisse envisage de se lancer sur TikTok, ravivant ainsi le débat.

L’armée suisse souhaite désormais se lancer sur TikTok. Cette décision a relancé le débat sur l’utilisation des réseaux sociaux par les institutions militaires. Alors que certains applaudissent cette initiative, d’autres s’inquiètent de l’impact sur l’image de l’armée et sa responsabilité sociale. Cet article explore les arguments pour et contre cette nouvelle stratégie de communication digitale de l’armée suisse.


En ce moment, la Commission européenne et les États-Unis accusent l’application de TikTok d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Cela est très important, car les États-Unis ont décidé d’interdire l’application sur les téléphones de certains utilisateurs sensibles (hauts fonctionnaires, parlementaires…) en janvier 2023. La Commission européenne a suivi fin février, et le Parlement européen lui a emboîté le pas début mars. La question d’une interdiction totale de l’application se pose désormais à Washington.

Pour l’instant, la Suisse n’a pas encore pris position sur la question de l’interdiction de TikTok, même si des parlementaires ont demandé son interdiction en mars. Le Centre national pour la cybersécurité examinerait les risques associés à l’application, et la Confédération aurait demandé des précisions à la Commission européenne sur les motifs ayant conduit à sa décision d’interdire l’application pour ses employés.

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Le projet de l’armée suisse s’inscrit dès lors dans un contexte particulièrement incertain pour l’avenir de TikTok en Europe et aux États-Unis. L’offre d’emploi, publiée par la Confédération à la fin du mois de février, apparaît pour le moins à contre-temps. L’armée aurait d’ailleurs revu sa copie après les sollicitations de la RTS : elle examinerait désormais les “aspects sécuritaires” de l’application, selon le média.

Le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD) pense que le projet initial de l’armée suisse est difficile à prendre au sérieux : “Cela me semble en parfaite contradiction avec l’objectif de sécurité de l’institution.” Selon l’élu, l’armée devrait symboliquement se montrer à la pointe en matière de protection des données.

Toutefois, la conseillère aux États Johanna Gapany (PLR/FR) a une autre analyse : “C’est un projet qui a du sens au regard des canaux d’informations utilisés par les potentielles recrues. Sous cet angle, je comprends la décision de l’armée suisse.” TikTok serait en effet l’application préférée des moins de 26 ans en Suisse.

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Malgré cela, le timing n’est-il pas malheureux ? “Je trouve que ce débat est sain et nécessaire, rétorque la sénatrice fribourgeoise. On cesse gentiment d’être naïfs en comprenant que ce qui est gratuit à un prix.” Selon elle, si l’armée va de l’avant avec TikTok, elle devra bien entendu prendre en compte les risques, en particulier dans le domaine de la géolocalisation et de l’accès au micro et à la caméra. “Ce sera un test grandeur nature pour le nouvel office fédéral chargé de la cybersécurité”, conclut Johanna Gapany.

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