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L’Anses alerte sur le risque de la fièvre de Crimée-Congo en France et lance un appel à la surveillance des tiques.

L’Anses alerte sur le risque de la fièvre de Crimée-Congo en France et lance un appel à la surveillance des tiques.

Une dizaine de cas humains autochtones de la fièvre de Crimée-Congo ont été signalés en Espagne depuis 2013, certains ayant entraîné la mort du patient, selon l’agence. Bien que cette fièvre se présente généralement sous forme de syndrome grippal avec des troubles digestifs, “dans certains cas, elle peut s’aggraver et se traduire par un syndrome hémorragique, avec des taux de létalité atteignant 30 % dans certains pays”. En France, des anticorps spécifiques ont été retrouvés chez des animaux domestiques et sauvages, ce qui laisse penser que ces animaux ont été exposés sur notre territoire, note l’agence sanitaire.

Le risque d’apparition de la fièvre de Crimée-Congo en France est d’autant plus probable que “l’extension géographique de la zone d’implantation des tiques devrait être favorisée par les changements climatiques”, selon Elsa Quillery, coordinatrice de l’expertise scientifique citée par l’agence. Les climats secs et chauds sont prisés des tiques Hyalomma, qu’on trouvait jusqu’à présent en France surtout dans la garrigue ou le maquis méditerranéen, contrairement aux autres tiques, qui sont plutôt forestières, explique également l’experte.

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L’Anses appelle donc à une surveillance nationale de ces tiques, en ciblant les zones les plus à risque et en développant des outils pour détecter précocement les pathogènes transmis. “Contrairement à ce qui existe pour les moustiques, aucun dispositif de surveillance national n’est organisé pour les tiques, alors qu’elles transmettent des maladies graves comme la FHCC mais aussi la maladie de Lyme ou l’encéphalite à tiques”, déplore également Elsa Quillery. L’Anses souhaite également lancer des programmes de recherche sur la tique et le virus de la fièvre de Crimée-Congo en vue de développer un vaccin. Avec le changement climatique, les zoonoses, ces maladies transmises à l’homme par des animaux, se sont multipliées ces dernières années, laissant craindre de nouvelles pandémies.
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