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L’année 2024 : une année record d’élections dans le monde

L’année 2024 : une année record d’élections dans le monde

L’année 2024 promet de marquer les esprits électoraux. Plus de 75 pays vont vivre une élection pendant l’année. Selon le magazine The Economist, 43 d’entre eux organiseront des élections «libres et justes», rappelant l’existence de systèmes peu démocratiques dans le monde. Qui est concerné? Les Français font-ils partie des 4 milliards de personnes qui se rendront aux urnes en 2024? Autant d’élections signifie-t-il un tournant politique? Quels en sont les enjeux? Lepetitjournal.com décortique l’année record d’élections dans le monde… 945 millions d’Indiens appelés aux urnes en 2023 Tous les continents concernés par des élections en 2024 En Asie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran, le Bangladesh et l’Indonésie appelleront leur population aux urnes. Sans surprise, ce sont les Indiens qui pèsent le plus dans la balance électorale du continent avec une estimation de 945 millions de votants en 2023, soit environ six fois plus que lors des premières élections en 1951. Plus de 945 millions d’électeurs en Inde en 2023 nDes millions d’indiens aux urnes en 2024 En Afrique, les élections très attendues sont celles du Mali. Après le dernier coup d’État en mai 2021, les militaires s’étaient engagés à organiser des élections présidentielle et législatives. Ce sera finalement uniquement une élection présidentielle. Initialement prévue en février 2024, elle aurait lieu avec «un léger report». Des élections ont aussi lieu en Afrique du Sud, et au Sénégal, où l’enjeu est surtout économique. En Amérique centrale et du sud, le Mexique se prépare à des élections fédérales début juin 2024. Avant lui, le Panama organise des élections générales en mai. Le Salvador, quant à lui, élit son (ou sa) prochain(e) président(e) en février 2024. Le dirigeant actuel, Nayib Bukele, vient de quitter son poste pour pouvoir préparer sa réélection en 2024. Si sa popularité est forte en raison de sa gestion de la crise du Covid-19 et son combat contre les gangs, ses opposants lui reprochent des atteintes fréquentes à la démocratie. En Amérique du Nord, place aux élections américaines, évoquées plus tard dans l’article. En Océanie, l’Australie vivra des élections fédérales. Sur le continent européen, la Finlande élira son ou sa président(e) fin janvier 2024 et les populations des États membres de l’UE choisiront leurs eurodéputés. Une élection à Taiwan délicate face au souhait d’annexion de la Chine Taïwan, une élection présidentielle délicate Après le Bangladesh, Taiwan ouvre le bal des élections en 2024. Près de 20 millions de Taïwanais se rendent aux urnes le 13 janvier 2024, pour élire leur prochain(e) président(e) mais aussi leurs députés. Une élection pas si anodine que cela de par le contexte géopolitique de l’île que la Chine souhaiterait annexer. Deux partis s’opposent : le Kuomintang (KMT), proche du gouvernement chinois et qui cherche l’apaisement et le DPP, un parti progressiste au pouvoir depuis 8 ans. Les sondages donnent, pour le moment, le DPP gagnant en la personnalité candidate de Lai Ching-te. Dessous des cartes : une émission pour comprendre les tensions géopolitiques à Taïwan Une foule à Taiwan Vladimir Poutine serait réélu avec 90% des suffrages La Russie «choisit» son prochain président en mars 2024 Le dimanche 17 mars 2024, les Russes se rendent à leur tour aux urnes. Depuis que la constitution a été modifiée en 2020 à la demande de Vladimir Poutine, l’actuel président, celui-ci peut se représenter et effectuer un nouveau mandat. N’étant pas officiellement candidat, il n’y a presque aucun doute quant à sa candidature. Il n’y a pas d’opposant connu, le dernier – Alexei Navalny – a été condamné à 19 ans de prison en août 2023. Presque au même moment que cette condamnation, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, évoquait dans un article du New York Times que l’échéance électorale de mars 2024 était une «bureaucratie coûteuse» et que Vladimir Poutine serait réélu avec 90% des suffrages. En 2018, environ 109 millions de Russes étaient inscrits sur les listes électorales. De son côté, toujours en guerre contre la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky précise depuis plusieurs mois que “ce n’est pas le moment pour des élections présidentielles” initialement prévues en 2024 dans le pays. 400 millions d’électeurs européens sont appelés à voter en même temps Les Français aussi iront voter en 2024 Les Français votent en 2024 lors des élections européennes le 9 juin 2024. Ils feront le choix de leurs 79 eurodéputés, comme les 26 autres États membres. Les Français de l’étranger choisissent aussi bien sur leurs représentants au Parlement européen. Pour cela, il faut être inscrit sur la liste électorale consulaire. Le scrutin est le 9 juin, sauf pour les Français sur le continent américain et dans les Caraïbes qui voteront le 8 juin. Particularité également pour les ressortissants français dans un pays de l’UE, ils peuvent participer au vote des représentants de leur pays d’accueil en s’inscrivant sur les listes électorales municipales. Au total, 720 eurodéputés seront élus, cinq ans après la dernière élection. 400 millions d’électeurs européens sont appelés à voter en même temps, ce qui est considéré par les analystes comme le plus grand vote transnational au monde. Le taux général de participation en mai 2019 était de 50,66 %. Spécificité cette année, les élections européennes sont les premières depuis le Brexit et donc sans le Royaume-Uni. Les États-Unis, l’élection aux plus gros enjeux mondiaux Les élections aux États-Unis sont les plus importantes de l’année. Pas seulement par l’ampleur de l’évènement – 240 millions d’Américains disposant du droit de vote sont appelés aux urnes pour élire les Grands électeurs qui eux-mêmes élisent le prochain président — mais aussi selon la personnalité qui passera. A l’heure actuelle, The Economist avance même que si Donald Trump devient le 47ème président des États-Unis le 5 novembre 2024, toutes les analyses et prévisions de la suite peuvent être mises à la poubelle et les cartes mondiales redistribuées. Les inculpations judiciaires de l’ancien président freineront-elles sa course? Pas sûr. Au-delà de la personnalité choisie, les partis démocrate et républicain réfléchissent assidûment à la future orientation de la politique étrangère du pays, dont la position vis-à -vis de la Chine, l’action climatique, les relations avec l’Europe ou la protection de leur industrie. Conflit Israël-Hamas : les candidats à la présidentielle américaine se positionnent Des électeurs américains qui voteront en 2024 30% ne seraient pas opposés à l’installation dans leur pays d’un dirigeant fort Les autres enjeux de l’année record d’élections Sur les 76 pays qui organiseront des élections en 2024, 33 ne le feront pas de manière libre selon les analystes The Economist. Un enjeu considérable puisqu’il peut chambouler un peu plus l’ordre démocratique mondial… Plus inquiétant, une enquête de l’ONG Open Society Foundations en septembre 2023 montre que 30% des personnes interrogées ne seraient pas opposées à l’installation dans leur pays d’un dirigeant fort, qui néglige des élections libres et justes notamment. Autre chiffre de l’enquête, 35% des citoyens de 18-35 ans sont “prêts à s’en accommoder” et donc accepter des élections potentiellement non libres, preuve que la confiance en la démocratie (et les hommes politiques) s’estompe? Autre enjeu de taille, la place des questions de l’environnement et du changement climatique. Si la prise de conscience environnementale prend de l’ampleur ces dernières années dans le monde, elle ne se traduit pas forcément par un bon score électoral vert, comme le montre l’analyse graphique Ipsos en 2019 : Sans compter les pays où les questions environnementales ne sont même pas sur la table comme cela a été le cas lors des élections argentines en novembre 2023. Le débat climatique est pourtant un enjeu majeur pour les décideurs politiques élus en 2024. Enfin, l’UNESCO alerte sur la propagation de fausses informations en ligne et l’impact majeur sur les élections : «La régulation des réseaux sociaux constitue un enjeu démocratique», insiste Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, lors de la conférence donnée lundi 6 novembre à Paris. D’autant plus que les plateformes numériques sont souvent la première source d’information dans des pays à faible indice de développement. Lutte contre la désinformation : l’UNESCO sur le fil pour protéger l’info Des électeurs russes appelés à voter en 2024 L’UNESCO demande aussi aux gouvernements du monde de protéger les journalistes, acteurs majeurs lors d’élections quelles qu’elles soient. Et pour cause, entre janvier 2019 et juin 2022, 759 attaques individuelles contre des journalistes ont été recensées lors de 89 élections dans 70 pays. Parmi eux, 5 journalistes ont été assassinés.
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