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La taxe sur les véhicules électriques : un frein à l’écologie urbaine

La taxe sur les véhicules électriques : un frein à l’écologie urbaine

RMC s’engage aux côtés de Sébastien, propriétaire d’une voiture électrique. Alors qu’il se rendait régulièrement et gratuitement à la déchèterie, il doit désormais payer un droit d’entrée à cause de sa voiture jugée… trop lourde.

Sébastien vit dans un petit pavillon tranquille à Feyzin, dans la métropole de Lyon. C’est lui qui entretient sa maison, son jardin, qui fait tous les menus travaux. Il se rend donc régulièrement à la déchèterie et pour cela, il a un petit utilitaire bien pratique, qui roule au diesel.

Il y a un an, il décide de le troquer contre le même modèle, en électrique. Un choix écolo qu’il regretterait presque aujourd’hui: lorsqu’il se rend à la déchèterie pour la première fois, on lui demande de payer 40 euros.

“Je passais sans souci à la déchèterie, quatre fois par mois si je le voulais, gratuitement. Et là, d’avoir changé de véhicule, comme c’est de l’électrique, du coup, c’est facturé du fait de son surpoids”.

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Dans le Grand Lyon, les droits d’entrée dans les déchèteries dépendent du poids. Et les véhicules électriques, à cause de leur batterie, sont lourds. Une situation incohérente pour Sébastien, surtout pour la métropole de Lyon.

“Le maire écolo incite à changer les véhicules, à moins circuler et à moins polluer. D’où mon incompréhension de facturer un véhicule électrique, alors que le même véhicule en diesel ou essence, lui, ne sera pas facturé pour le passage”.

Un “cas isolé”

Dans la majorité des 21 autres métropoles comme Lille, Rouen, Strasbourg ou encore Montpellier, les particuliers ont accès gratuitement aux déchèteries, sans conditions de poids ou de moteur.

“RMC s’engage avec vous” a donc demandé au Grand Lyon s’il comptait revoir sa copie. Pas du tout, répond la métropole, qui a déjà adapté sa réglementation: pour les véhicules thermiques, l’entrée est gratuite jusqu’à 2 tonnes, contre 2,4 tonnes pour les électriques. Et le Berlingo de Sébastien dépasse de seulement 10 petits kilos. Il serait donc un “cas isolé”, “le nombre de réclamations à ce sujet est très faible” nous dit-on.

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La mairie valorise l’électrique, mais sous conditions

C’est un choix de la municipalité écolo et c’est aussi une façon détournée de sanctionner les SUV, même s’ils sont électriques, puisqu’ils pèsent plus lourds qu’un véhicule classique. D’ailleurs, à Lyon, le stationnement suit la même logique: les électriques bénéficient d’un tarif résidentiel trois fois moins cher, sauf si le poids dépasse 2,1 tonnes.

D’ailleurs, à Paris, une mesure similaire vient d’être adoptée. À partir de septembre, les véhicules électriques de plus de 2 tonnes paieront trois fois plus cher pour se garer intra-muros, mais uniquement pour les visiteurs, pas pour les résidents de la capitale.

Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet
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