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La production de plastique est-elle sur le point de ralentir rapidement ? Envirotech en ligne

La production de plastique est-elle sur le point de ralentir rapidement ?  Envirotech en ligne

Le monde est au milieu d’un changement capital en ce qui concerne la production et la consommation de plastiques. Qu’il s’agisse de commodités quotidiennes ou de conséquences désastreuses pour l’environnement, le plastique s’est intégré au tissu de la civilisation moderne. Mais le vent de la production de plastique est-il sur le point de s’inverser ?

Depuis son introduction généralisée dans les années 1960, la production de plastique a explosé, multipliée par 30 pour atteindre environ 430 millions de tonnes par an. Cette quantité stupéfiante éclipse le poids total des 8 milliards d’êtres humains sur Terre. Si rien n’est fait, les estimations prévoient que la consommation de plastique pourrait presque doubler d’ici 2050.

Les récents efforts internationaux laissent entrevoir l’espoir que l’augmentation apparemment imparable de la production de plastique (et donc, Déchets plastiques) pourrait bientôt être réduit, voire inversé. Lors d’une réunion à Paris, les gouvernements du monde entier ont convenu de rédiger un traité visant à contrôler les plastiques. Les Nations Unies (ONU) prédisent que ce traité pourrait réduire la production d’un montant incroyable de 80 % d’ici 2040.

L’urgence d’un tel traité est palpable. La pollution plastique dans les océans devrait doubler d’ici 2040, et la production de plastiques à usage unique émet à elle seule plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du Royaume-Uni. La découverte de microplastiques dans les organes humains ajoute à l’alarme, signalant des conséquences inconnues sur la santé humaine et l’environnement.

Le processus de négociation du traité est complexe et semé d’embûches. Les gouvernements ont commencé à se mobiliser contre la pollution plastique en mars de l’année précédente, appelant à mettre fin à ce risque environnemental et programmant de multiples réunions de négociation. Trois autres « sommets du plastique » sont prévus avant la fin de l’année.

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Le traité suscite une immense inquiétude dans l’opinion publique, qui se traduit par des pressions politiques. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) assure qu’une réduction de 80 % peut être obtenue grâce à des pratiques éprouvées, notamment l’élimination des plastiques à usage unique inutiles, la promotion de la réutilisation et l’encouragement de l’utilisation de matériaux biodégradables durables.

Le soutien aux entreprises a également été solide, avec des sociétés comme Unilever et Coca-Cola parmi une coalition d’entreprises forte de 100 personnes faisant pression en faveur de mesures réglementaires rigoureuses.

La Coalition pour une ambition élevée, qui regroupe tous les pays du G7 à l’exception de l’Italie et des États-Unis, mène la charge. Même le Japon, initialement opposé à un traité fort, a récemment changé de camp pour le soutenir.

Malgré ces signes positifs, une formidable opposition persiste de la part de pays producteurs de plastique influents tels que la Chine, l’Inde et les États-Unis. La dépendance de l’industrie aux combustibles fossiles et l’intention d’augmenter la production pour compenser les pertes dues aux sources d’énergie propres ajoutent à la résistance.

Les questions controversées portent notamment sur la question de savoir si les règles mondiales doivent être contraignantes ou volontaires, l’accent mis sur la limitation de la production plutôt que sur le recyclage et les processus de prise de décision.

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Le rapport du PNUE présente des mesures pratiques et abordables pour réduire la pollution plastique mondiale de 80 % d’ici 2040. Il s’agit notamment d’éliminer les plastiques inutiles, de stimuler le recyclage et de remplacer les plastiques par des alternatives plus écologiques.

Ces changements pourraient générer des bénéfices valant des milliards de dollars d’ici 2040 en réduisant les dommages causés à la santé, au climat et à l’environnement. Par exemple, une réutilisation et un recyclage accrus pourraient réduire considérablement la pollution, et taxer le plastique vierge pourrait rendre le recyclage plus attractif sur le plan économique.

Les répercussions d’une pollution plastique incontrôlée sont stupéfiantes. Le plastique contamine tout, du sommet de l’Everest jusqu’aux profondeurs de l’océan. Les microplastiques pénètrent dans le corps humain par la nourriture, l’eau et l’air, affectant à la fois la faune sauvage et la santé humaine.

Sur le plan économique, les coûts de la pollution plastique pourraient se situer entre six et dix-neuf milliards de dollars par an, avec des risques pouvant atteindre 100 milliards de dollars par an si les gouvernements imposent des coûts de gestion des déchets aux entreprises.

Alors que le monde se prépare à la conférence cruciale des Nations Unies sur le climat, la COP26, et à d’autres cycles de négociations sur le traité mondial sur le plastique, les conclusions du rapport soulignent que la pollution plastique est également un problème climatique.

La réduction proposée de la pollution plastique permettrait d’éviter plus de 500 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an, l’équivalent des émissions du Canada. Cela pourrait également créer 700 000 emplois, principalement dans les pays à faible revenu.

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Cependant, le rapport met également en garde contre le fait de s’appuyer uniquement sur le recyclage ou d’adopter des alternatives potentiellement nocives comme les bioplastiques.

Une transformation de l’ensemble de la chaîne de valeur est nécessaire, ainsi que des investissements dans des systèmes de surveillance robustes, une transition vers des approches circulaires et l’exploration d’alternatives viables.

Selon les mots de la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, l’évaluation fournit « l’argument scientifique le plus solide à ce jour pour justifier l’urgence d’agir ».

La décélération à venir de la production de plastique représente une étape importante dans la gestion de l’environnement mondial. Le succès des négociations et de la mise en œuvre du traité sur le plastique pourrait le placer aux côtés du Protocole historique de Montréal, un succès historique dans la diplomatie environnementale.

Pourtant, ce n’est pas une fatalité. L’opposition reste forte et le chemin à parcourir est semé d’embûches. La communauté mondiale se trouve à la croisée des chemins. Les choix faits dans les mois à venir façonneront non seulement l’avenir des plastiques mais aussi la santé globale de la planète et de ses habitants. Le monde regarde, attend et, peut-être plus important encore, espère un avenir où le plastique n’éclipsera plus l’équilibre de la nature.

2023-08-23 18:23:51
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