La présence du moustique Tigre en France : risques et prévention

Les maladies graves
Selon le site vigilance-moustiques.com, la surveillance spécifique du moustique Tigre est devenue nécessaire en France en raison de sa présence récente en zones tempérées. « La colonisation du territoire français par le moustique Tigre est de plus en plus rapide », ce qui entraîne « la propagation rapide des épidémies ». Le moustique Tigre est capable de s’adapter à des conditions hivernales rigoureuses et réapparaît chaque année avec les beaux jours, provoquant des situations nouvelles d’alertes sanitaires. Il est un vecteur potentiel de maladies graves, telles que la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune et le virus Zika. Ces maladies d’origine tropicale sévissent dans les départements d’outre-mer avec des épisodes épidémiques réguliers dans des zones touristiques et peuvent être importées en métropole par les vacanciers, aggravant les facteurs de risque. En Italie en 2007, 300 cas autochtones ont été recensés un mois et demi après l’arrivée sur le territoire d’une personne porteuse du Chikungunya. En 2022, la France a connu 9 foyers épidémiques et 65 cas autochtones. Chaque année, environ cinq cas de Dengue importées sont recensés en Corse. En octobre 2022, le premier cas autochtone a été signalé. Les symptômes – fortes fièvres, maux de têtes, douleurs articulaires ou musculaires, éruption cutanée – peuvent se manifester plusieurs jours après la piqûre. Il est donc recommandé de consulter un médecin en cas de doute, surtout pour les femmes enceintes, car ces maladies engendrent des risques de malformations fœtales durant les six premiers mois de la grossesse.

Comment le reconnaître et s’en protéger ?
L’Aedes Albopictus mesure quelques millimètres et est plus petit qu’une pièce de 1 centime. Il a un vol assez lent et est facile à écraser en vol. De couleur noire, il est surnommé « moustique tigre » en raison de ses rayures blanches sur les pattes et l’abdomen. Il naît dans les petits gîtes où de l’eau stagnante est présente tels que les coupelles de pots de fleurs, arrosoirs, seaux, flaques persistantes, creux d’arbres, vieux pneus, gouttières bouchées, etc. La meilleure solution pour s’en protéger est de les empêcher de proliférer en vidant ces petites retenues d’eau ou en les renouvelant au moins une fois par semaine. Le recours aux insecticides est souvent inefficace, comme l’explique l’Agence régionale de santé Corse sur son site Internet : « Il existe plusieurs moyens de s’en protéger et le recours systématique aux insecticides n’est pas la meilleure solution. Même s’ils sont agréés, ces produits peuvent être irritants et ne tuent que les moustiques adultes qui seront remplacés sous quelques jours par les moustiques présents sous forme de larve. Ces produits peuvent également avoir des effets néfastes sur l’environnement, en particulier tuer ou désorienter les abeilles qui y sont particulièrement sensibles. Le plus simple et le plus efficace est de supprimer tous les petits points d’eau dans lesquels le moustique peut pondre des œufs et se développer. Il suffit de vider le seau et le retourner, nettoyer la gouttière pour faciliter l’écoulement de l’eau, mettre du sable dans la coupelle». Il existe également des prédateurs naturels tels que les grenouilles, les araignées, les chauves-souris et surtout les hirondelles, qui mangent jusqu’à 3000 moustiques par jour.

​Comment éviter les piqûres ?
Pour éviter de contracter des maladies, il est essentiel de se protéger face au moustique tigre. L’OMS recommande d’éviter, en zone infestée, des sorties non indispensables au lever et au coucher du soleil, de porter des vêtements amples et de couleur claire couvrant tout le corps, y compris les jambes et les bras, et d’utiliser un répulsif pour la peau. Elle conseille également de dormir dans une pièce climatisée ou sous la protection d’une moustiquaire, notamment au-dessus des lits pour bébés, ou munie d’un diffuseur d’insecticide. Les spirales peuvent être utilisées en extérieur.