La peintre ruthénoise réalise une fresque pour l’école de musique Diapason et prépare des expositions

La peintre de Rodez vient de terminer une fresque pour l’école de musique Diapason et prépare deux expositions.
On ne peut pas dire que Pauline Ratier est à la recherche du temps perdu. En tant qu’élève de Sonia Privat, la jeune peintre de 29 ans travaille avec son ancienne maître depuis 2017, dans la rue Sainte-Catherine. “Par hasard ou pas, elle cherchait quelqu’un avec qui travailler.” Et elle ajoute à propos de sa persévérance à devenir peintre : “Dès l’âge de 3 ans, je dessinais sur les nappes, les murs…”
Depuis, elle a poursuivi des études artistiques, aux Beaux-Arts à Valence, avec un master en art-thérapie, pour apprendre à manier le pinceau à cent étudiants aujourd’hui. Cours collectifs, individuels et même intergénérationnels. Le plaisir de transmettre est tout un art. “Il faut oser. Ne pas projeter. Certains étudiants sont devenus architectes, designers. La transmission, c’est ce qui reste.”
Ce qui reste également maintenant, devant la porte de son atelier comme des planètes alignées, est sa fresque réalisée pour l’école de musique Diapason. Une œuvre épurée et graphique, en noir et blanc, à l’acrylique et au Posca, qui reprend les neuf instruments de musique des professeurs avec des damiers rappelant son atelier. “Le but est de créer des interactions, de balayer le regard, cela fait une narration comme un concert”, explique Pauline. Son propre parcours se précise. “Je sens que je suis en transition. J’ai le rôle de professeur et celui de peintre qui se développe.” Ainsi, elle reçoit de nombreuses commandes et travaille sur une double exposition à venir en Norvège et au Pays Basque. Loin de la fresque graphique pour les hymnes à la nature, mais où l’on retrouve son style minutieux à travers une peinture dévoilant les îles Lofoten. “Ma prédilection est la peinture à l’huile et le crayon pour donner un style réaliste”, dit l’artiste qui peint le soir, jusqu’à tard dans la nuit. “C’est la nature qui m’appelle. Je recherche la beauté, elle fait du bien et la lumière.”
Une quête, celle de tout être, qu’elle s’apprête à toucher à la vue de son travail et de son audace. En attendant les expositions et la reprise des cours le 11 septembre, il est possible d’admirer sa fresque dans la rue Sainte-Catherine ainsi que celle réalisée avec Jokolor pour le service de maternité du centre hospitalier de Rodez.
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