La MA peut être un facteur de risque de colonisation du SGB pendant la grossesse

Les femmes enceintes avec la dermatite atopique (AD) sont plus susceptibles d’être colonisés par le groupe B streptocoque (SGB), par rapport à d’autres femmes enceintes, suggèrent les résultats d’une vaste étude transversale.

“Le taux de colonisation du SGB chez les femmes enceintes ayant des antécédents de MA n’a pas été rapporté auparavant, mais la MA pourrait être un facteur de risque de portage maternel du SGB”, auteur correspondant David J. Margolis, MD, PhDdu département de dermatologie de l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie, et ses collègues ont écrit dans l’étude, qui a été publié sous forme de lettre à l’éditeur en ligne dans le Journal of Investigative Dermatology. “Les rapports sur le SGB dans une vaste base de données administrative représentent une opportunité unique de mener une évaluation basée sur la population du portage du SGB avec la MA. Comprendre cette association pourrait élargir notre compréhension des changements microbiens associés à la MA”, ont-ils noté.

Pour déterminer s’il existe une association entre le SGB et la MA chez les femmes enceintes, les chercheurs ont réalisé une étude transversale en utilisant un échantillon aléatoire d’une base de données administrative Optum de femmes enceintes ayant accouché par voie vaginale entre mai 2007 et septembre 2021. Le principal résultat de l’étude L’intérêt était la présence de SGB basé sur l’American College of Obstetricians and Gynecologists–codes recommandés pour GBS pendant 36 0/7 à 37 6/7 semaines de grossesse. Ils ont utilisé des statistiques descriptives pour résumer les variables catégorielles et continues sous forme de proportions et de moyennes, ainsi qu’une régression logistique pour examiner l’association entre le statut AD et le SGB.

La cohorte comprenait 566 467 femmes enceintes, âgées en moyenne de 38,8 ans. Parmi eux, 2,9 % avaient reçu un diagnostic de MA ou avaient des antécédents de MA, et 24,9 % avaient reçu un diagnostic de MA. asthme, allergies saisonnières, ou les deux. Les femmes atteintes de MA présentaient un risque relatif accru d’asthme (OR : 2,55), d’allergies saisonnières (OR : 3,39) ou des deux (OR : 5,35), par rapport à celles sans MA.

Le SGB a été signalé chez 20,6 % de la cohorte. La durée médiane de suivi pour les personnes atteintes et non atteintes du SGB était respectivement de 494 et 468 jours (P. = 0,134). Parmi les femmes atteintes de MA, 24,1 % souffraient de SGB, contre 20,51 % des femmes sans MA (P. <0,0001), ce qui se traduit par un OR de 1,23 (intervalle de confiance à 95 %, 1,18-1,27).

Parmi les femmes atteintes du SGB, le RC de l’asthme était de 1,08 (IC à 95 %, 1,06-1,10) et de 1,07 (IC à 95 %, 1,05-1,09) chez celles souffrant d’allergies saisonnières. Une fois ajustés pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels, ces résultats n’ont pas changé de manière substantielle.

“On ne sait pas pourquoi les femmes enceintes atteintes de MA sont plus susceptibles d’être spécifiquement porteuses du SGB”, écrivent les auteurs. “Cependant, plusieurs études ont montré que les personnes atteintes de MA sont plus susceptibles de porter [Staphylococcus] auréus et que les individus atteints de MA pourraient être déficients dans les défenses de leur hôte contre S. aureus et d’autres agents pathogènes”, ont-ils ajouté.

“Les personnes atteintes de MA reçoivent fréquemment des antibiotiques dans le cadre de leur traitement contre la MA, ce qui pourrait modifier leur microbiome résident. Les taux de transport peuvent être améliorés par l’inhibition d’une protéine barrière importante appelée filaggrine (FLG) et FLG la perte de fonction, la variation génétique est connue pour diminuer les protéines barrières censées inhiber la colonisation des S. aureus et d’autres agents pathogènes”, ont écrit les chercheurs.

Ils ont reconnu certaines limites de leur étude, notamment le fait qu’elle s’appuie sur une base de données administrative qui ne contient pas d’informations sur les maladies antérieures.

Invité à commenter les résultats, Adam Friedman, MDprofesseur et titulaire de la chaire de dermatologie à l’Université George Washington, Washington, qui n’a pas participé à l’étude, a qualifié la maladie d’Alzheimer de « modèle emblématique de la dysbiose cutanée – une boîte de Pétri modifiée, pour ainsi dire », [that] facilite la survie de quelques-uns, conduisant à une diminution de la diversité microbienne qui peut à la fois permettre une invasion potentielle d’agents pathogènes et une dérégulation immunitaire.

Bien qu’il ne soit pas surprenant que les patientes enceintes atteintes de MA souffrent de dysbiose, l’accent mis sur le SGB, “qui peut être un mauvais acteur pendant la période périnatale, constitue un lien intéressant”, a-t-il déclaré. “Est-ce que cela changera les pratiques ? Les femmes enceintes devraient malgré tout être dépistées pour le SGB, mais peut-être que plus d’attention ou de conseils pourraient être offerts aux patients atteints de MA sur l’importance du dépistage. Des schémas thérapeutiques de décolonisation seraient-ils utilisés au début de la grossesse ? Cette étude ne peut pas répondre à cette question, mais soulève certainement de bonnes questions.

Margolis a révélé qu’il est ou a récemment été consultant pour Pfizer, Leo et Sanofi en ce qui concerne les études sur la dermatite atopique et qu’il a siégé à un conseil consultatif de la National Eczema Association. Un autre auteur a révélé avoir reçu des subventions d’entreprises liées à son travail avec AD ; d’autres auteurs n’ont eu aucune divulgation. Friedman a déclaré n’avoir aucune divulgation pertinente.

Cette histoire a été initialement publiée sur MDedge.comqui fait partie du réseau professionnel Medscape.