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La langue vivante de la poésie occupe les monuments de la capitale

La langue vivante de la poésie occupe les monuments de la capitale

2023-11-29 09:45:24

Un chemin de diffusion de la culture, non seulement dans les grands centres urbains, mais surtout dans les banlieues historiques de la capitale, fut entamé par la Surintendance spéciale de Rome. L’objectif est de pouvoir déclencher des processus cognitifs moins structurés et plus inclusifs. Du 7 octobre au 22 décembre, la littérature sera au centre de « Poésie, langue vivante – Patrimoine immatériel et communautaire », avec des lectures d’auteurs, des concerts et des performances artistiques. Conçu par la surintendante Daniela Porro, le festival a pour épicentre le Musée de la Pharmacie et le Circuito Portuense, dont le directeur, Alessio De Cristofaro, a organisé le contenu de l’événement qui s’étendra jusqu’à la pyramide de Gaius Cestius, la zone archéologique de ​​Santa Croce à Jérusalem, à la villa de Livia, au mausolée de Sant’Elena, au temple de Minerva Medica, à l’arc de Malborghetto. Ce n’est pas un hasard si le titre « Poésie, langue vivante » a été emprunté à l’essai d’Arturo Martini « Sculpture, langue morte » (Abscondita, 2022) : un renversement transversal du sens comme instrument de connaissance, liant social et culturel qui dépasse les frontières générationnelles.
Parmi les nombreux événements programmés, le « Questionnaire poétique », coordonné par Paola Caramadre, Sandra Giuliani, Gisella Blanco et Jonathan Giustini, sera l’occasion de rencontrer certains des protagonistes de la scène littéraire romaine, comme le lauréat du Strega Poésie Prix ​​Vivian Lamarque en dialogue avec Maurizio Cucchi, Plinio Perilli, Maria Grazia Calandrone, Marco Palladini, Rosaria Lo Russo, Marco Giovenale, Gabriella Sica, Damiano Abeni, Moira Egan, Edith Bruck, Renato Minore, Silvano Agosti, Claudio Damiani, Alessandro Ceni, Annelisa Alleva, Elio Pecora et plusieurs autres.

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Tout est prêté

L’écrivain et journaliste Renato Minore a retracé toute sa carrière poétique, contenue dans l’auto-anthologie « Tout est prêté » (La nave di Teseo, 2021) et accompagnée d’une postface éclairante de Simone Gambacorta. Dès le début, Minore manifeste une vision pleine dans le fragment de réalité ; les textes individuels n’apparaissent jamais situationnels, mais plutôt des micro-enquêtes minutieuses placées dans une relation intertextuelle, de manière à recréer un contexte solide, ponctué par le rythme non seulement du vers, mais aussi des pauses entre les compositions. Giulio Ferroni, qui a signé la préface du volume, souligne que cette technique, plus psychologique que littéraire, est utile à l’auteur pour désavouer de manière décisive la connaissance produite par l’expérience et déconstruite par l’expérience elle-même : “(…) presque le roman / ou l’essai analytique de ma vie ». Les vers sont émotionnellement disloqués, vaguement nostalgiques presque comme pour retracer un écho capronien encore ancré dans l’histoire, dans la mémoire collective qui devient un trait personnel, dans le dialogue-analyse avec les autres poètes et avec leur citadelle idéalisée, dans la réflexion sur le polymorphisme du je suis de nature pessoan qui affecte tout, même les sentiments et affections privés. D’un autre côté, c’est dans la feinte de pensée de Leopardi que la pensée, en faisant semblant, crée (ou est créée) le langage. Et citant Wittgenstein : « Ce qui peut être montré ne peut être dit ».

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Le soi minimal

Contradictions, contrastes, palinodies, oxymores et légères anaphores pas toujours complètes alternent entre les pages, caractérisant les vers plats et fluides de Minore, qui établissent les étapes d’un parcours d’auteur enraciné dans sa propre expérience, bien que ouvert à une choralité fondamentale, avec un style parfois dialogique. Il prépare l’anticipation nécessaire à la formulation d’une histoire, mais avec des aperçus apparemment occasionnels. À travers les multiples microcosmes subjectifs, le charme du quotidien développe la grandeur d’une vision d’ensemble, bien que jamais unitaire. On a l’impression qu’on parle du monde, mais à la fin de chaque texte on a la sensation de se retrouver face à soi-même, plus solitaire qu’on ne pourrait l’imaginer : “(nous aimons tous les deux le minimum au premier plan : / mais tu veux zoomer, disons savoir, ne pas reconnaître) », précise-t-il entre parenthèses « pour Ennio Flaiano », sur qui avec Francesca Pansa il a aussi écrit « Ennio l’extraterrestre : les jours de Flaiano » (Mondadori, 2022). Le moi « minimal » est une présence changeante, qui se donne à l’autre puis s’annule, qui joue à cache-cache parmi les similitudes et se représente lorsqu’elle semble se démarquer, mais sa caractéristique la plus extrême et la plus vitale réside dans la capacité se représenter. , entre moquerie et tristesse : « Et sur ce fond / mettre ce qui avance ».

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