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La guerre des prix réduits : qui gagne vraiment ?

La guerre des prix réduits : qui gagne vraiment ?

La guerre des prix réduits a commencé dans les supermarchés. Les enseignes multiplient les “promos” pour casser les prix. Mais qui paie pour cela, et qui gagne vraiment ?

Remise immédiate, un produit acheté le deuxième offert, deuxième article à -60% ou bien prix bloqué… Dans les rayons des supermarchés, les promotions sont partout. Pour les clients, elles sont aujourd’hui incontournables. “1,59€/kg, je trouve ça intéressant donc je prends”, confie un client. “Les chocolats, par exemple, deux plus un gratuit”, dit un autre.

Dans le supermarché où nous avons réalisé notre reportage, jusqu’à 100 produits sont aujourd’hui moins chers. Mais ces rabais sont-ils vraiment intéressants ? Qui décide et qui finance ces opérations commerciales ? Pour le comprendre : rendez-vous au siège de l’enseigne. C’est là que tout se négocie avant la mise en rayon.

Le directeur et son équipe commerciale revoient les prochaines promotions, mais aussi celles pour l’été, pour prévenir à l’avance les fournisseurs. Comment sont choisis les produits ? Tout dépend de la saison. “Les asperges, c’est typiquement un produit de saison. Donc là, on va le mettre dans tous nos formats parce que c’est adapté à tout type de clients. C’est quelque chose qui est attendu. On adapte aussi nos promotions, on regarde ce que font nos concurrents, bien évidemment. C’est très important, on est sur un marché très concurrentiel”, explique Eddy Gendronneau, directeur de développement des ventes chez Carrefour.

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Pour cette semaine : le haché de porc et de bœuf passe de 9,50€/kg à 9,95€/kg avec 6 bouteilles de passata tout compris. Et c’est l’enseigne qui paie. “Tout est rentable. Ça, c’est un principe de base, mais on va parfois, et souvent en promotions, manger une partie de notre marge pour faire plaisir à nos clients”, souligne Nathalie Matterne, directrice marchandise chez Carrefour.

L’enseigne mise sur les volumes. C’est le cas pour les fraises : peu de marges, mais le client en achète beaucoup plus. “Là, je me suis dit qu’à ce prix-là, 5 euros les deux raviers, c’est à peu près 4 euros partout donc je crois que c’est une bonne affaire”, glisse une cliente.

Alors les consommateurs sont-ils gagnants ? Pour ce spécialiste : le système a ses limites. “Aujourd’hui, le but pour la grande distribution n’est pas de gagner beaucoup d’argent ou de faire des grandes marges. Le but, c’est de garder leur modèle en vie. À terme, c’est un cycle qui risque de désavantager tout le monde. À court terme, c’est intéressant parce que ça attire le consommateur. À moyen terme, c’est un système économique qui ne peut tout simplement pas tenir”, développe Pierre-Alexandre Billiet, économiste.

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Faire des bénéfices est donc aujourd’hui presque secondaire. Il faut attirer le client à tout prix. D’après une étude, sur le mois écoulé, près de la moitié des consommateurs ont acheté des produits en promotion.
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