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La divergence croissante entre les États-Unis et l’Europe | Entreprise

La divergence croissante entre les États-Unis et l’Europe |  Entreprise

2024-04-14 06:50:00

Dans une économie mondiale de vases communicants, le coût des prêts hypothécaires supportés par les familles espagnoles dépend largement des décisions prises par une institution non européenne, la Réserve fédérale américaine. Ce lien étroit entre notre environnement économique en général et la politique monétaire américaine est devenu évident après avoir pris connaissance de deux faits pertinents : la résilience de l’inflation dans ce pays et les signes de solidité de son économie. Ces résultats vigoureux contrastent avec la faiblesse de la situation en Europe et la désescalade de l’IPC, variables qui, après la décision compréhensible de la BCE cette semaine, ont ouvert la porte à une trajectoire soutenue (et très attendue) de baisse des taux d’intérêt. .

Mais l’assouplissement est compliqué puisque certains membres de la BCE n’hésiteront pas à faire allusion aux risques qu’entraîne le découplage à l’égard du géant américain. Quoi qu’il en soit, tout indique que la Réserve fédérale voudra s’assurer du caractère transitoire de la hausse des prix avant de réduire le prix de la monnaie. À l’heure actuelle, l’IPC de la première puissance économique mondiale semble ancré autour de 3,5 %, et avec peu de signes de baisse compte tenu de la vigueur du marché du travail et de la demande. Compte tenu de la proximité des élections présidentielles, Washington fera probablement preuve de prudence, craignant qu’une baisse des taux ne coïncide avec une nouvelle hausse des prix.

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De son côté, la mission de la BCE est d’apaiser l’inflation, ce qu’elle est déjà en passe d’atteindre, avec un IPC à 2,4%, justifiant des baisses de taux au cours de l’année. Mais les banquiers centraux les plus préoccupés par l’inflation font allusion au risque de dépréciation de l’euro entraîné par un écart croissant du prix de la monnaie entre les deux économies. D’autant plus que le pétrole, qui est coté en dollars, a tendance à devenir plus cher. Un autre facteur est la résilience de l’inflation dans les secteurs des services. Compte tenu de ces arguments, la BCE aurait intérêt à maintenir son intention d’ajuster ses taux en juin : si elle ne le fait pas, elle risque d’aller à contre-courant des besoins de son économie, ce qui pourrait également peser sur la valeur de l’euro. . Cependant, il n’est pas clair que ce soit la voie au-delà de juin.

L’inflexion devrait avoir peu de conséquences sur le progrès de l’économie espagnole à court terme, contrairement à d’autres partenaires communautaires. Mais cela présente des risques supplémentaires pour les investissements et les comptes publics, deux de nos principaux fronts de vulnérabilité. Un décollage des investissements des entreprises était attendu au cours des deux prochaines années, dans l’hypothèse de fortes réductions des taux d’intérêt qui se profilaient à l’horizon. Des attentes qui s’amenuisent désormais et qui pourraient inciter les entreprises à poursuivre leur processus d’allègement de la dette.

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Concernant le déficit, la croissance de l’économie devrait nous rapprocher de l’objectif de 3% d’ici la fin de l’année prochaine. Mais au-delà de cela, les choses sont compliquées par le double effet des taux d’intérêt sur les coûts financiers de l’État et sur l’investissement, facteur crucial pour assurer une croissance soutenue et une base de revenus solide. En cas de faiblesse persistante, les règles budgétaires européennes, notamment celles concernant la dette, qui auront le plus grand impact, nécessiteraient un ajustement budgétaire difficilement envisageable, et donc peu plausible : nos comptes devraient sortir brutalement du déficit primaire. -hors intérêts-, produire un excédent proche de 1% du PIB, ce qui n’est possible qu’avec de fortes augmentations d’impôts ou des réductions de dépenses difficiles à assumer. En cas de politique monétaire plus restrictive que prévu, il est urgent d’élaborer une stratégie pour débloquer les investissements et corriger les déséquilibres budgétaires, en profitant de la fenêtre d’opportunité que nous offre la reprise économique.

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Rebond inflationniste

La hausse de l’IPC en mars à 3,2%, contre 2,8% en février, s’explique avant tout par des facteurs spécifiques. Les produits énergétiques, surtout après la normalisation de la TVA sur l’électricité, expliquent les trois dixièmes des quatre dixièmes de la hausse de l’inflation. Cependant, la persistance de l’inflation dans le secteur des services, avec des taux constants de 3,9%, est un élément plus profond et relativement répandu (forfaits touristiques, hôtels, assurances, services récréatifs et restaurants). En termes harmonisés, notre inflation est neuf dixièmes supérieure à la moyenne de la zone euro.

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