RIYADH : L’émission mondiale de sukuk devrait ralentir un peu pour s’établir à 185 milliards de dollars en 2022, a révélé la dernière étude de Refinitiv.
Selon l’étude 2022 sur les perceptions et les prévisions des sukuk publiée par Refinitiv, environ 41 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles étaient toujours optimistes quant à la croissance de l’offre mondiale de sukuk.
Le rapport intitulé «Navigating a new Environment» prévoit que l’émission mondiale d’obligations islamiques augmentera à un taux de croissance annuel composé de 6,8% au cours des cinq prochaines années pour atteindre 257 milliards de dollars en 2027.
La taille du marché des sukuk devrait atteindre 1,1 billion de dollars en 2027, avec un TCAC de 7,9 %.
L’offre de sukuk a atteint 726,8 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2022 et devrait atteindre 742,3 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.
Malgré une forte activité des émetteurs capitalisant sur la forte demande des investisseurs internationaux au début de l’année, les émissions de sukuk ont commencé à ralentir au cours des six premiers mois de 2022, révèle le rapport de Refinitiv, une entreprise du London Stock Exchange Group.
Au cours du premier semestre de l’année, les émissions mondiales de sukuk ont atteint 100,9 milliards de dollars, légèrement moins que 104,2 milliards de dollars à la même période l’an dernier.
Cela s’est produit lorsque la Réserve fédérale et d’autres banques centrales ont lancé un cycle mondial de resserrement monétaire.
La flambée des prix du pétrole a également contribué au ralentissement des émissions, car elle a réduit les besoins d’emprunt de l’État sur les principaux marchés des sukuk.
La Malaisie, l’Arabie saoudite et l’Indonésie restent les plus grands centres d’émission de sukuk, représentant ensemble 75 % des sukuk émis en 2021 et au premier semestre 2022.
En Arabie saoudite, les sukuk ont levé 28,1 milliards de dollars au premier semestre 2022, contre 24,2 milliards de dollars à la même période en 2021, malgré la flambée des prix du pétrole.
La Malaisie a maintenu sa position de leader, bien que les émissions de 34,8 milliards de dollars au premier semestre 2022 aient diminué de 14 % par rapport à la même période l’an dernier, la hausse des prix des matières premières ayant entraîné une reprise économique post-COVID.
Les émissions de sukuk ont dominé les émissions souveraines, tandis que les entreprises ont ralenti en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt.
Les souverains ont maintenu une part d’environ 60% des émissions mondiales depuis 2017.
Les sukuk souverains émis au premier semestre 2022 se sont élevés à 68,8 milliards de dollars, dont 83 % ont été émis par les pays du Conseil de coopération du Golfe, les gouvernements malaisien et indonésien.
Le gouvernement saoudien était le plus grand émetteur souverain au cours de cette période, avec 22,1 milliards de dollars, malgré la hausse des prix du pétrole ayant réduit les besoins de financement du gouvernement.
En ce qui concerne les émissions d’entreprises, elles se sont élevées à 19,7 milliards de dollars au premier semestre 2022, en baisse de 7,8 % par rapport à l’année précédente, en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt.
Le rapport s’attend à ce que les émissions des entreprises se modèrent d’ici la fin de l’année.
