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La coalition de droite israélienne reçoit l’épaule froide de Biden

La coalition de droite israélienne reçoit l’épaule froide de Biden

La victoire de la coalition de droite de Benjamin Netanyahu a fait déplorer à gauche la fin de la démocratie en Israël. Avant même le début du vote, le sénateur Robert Menendez (D., NJ) a menacé de nuire aux relations bilatérales si les Israéliens votaient à droite. Le département d’État a déclaré qu’il boycotterait certains ministres de droite, et le président Biden a attendu près d’une semaine avant d’appeler pour féliciter M. Netanyahu. Pourtant, le secrétaire d’État Antony Blinken a apparemment eu le temps vendredi de téléphoner au président palestinien Mahmoud Abbas, qui s’était présenté pour la dernière fois aux élections (pour un mandat de quatre ans) en 2005.

Ce qui a dégradé la démocratie israélienne, selon les critiques, c’est le succès électoral de Itamar Ben Gvirc’est la fête. Les détracteurs de M. Ben-Gvir citent son passé dans la mouvance d’extrême droite kahaniste. Malgré toute la consternation, on pourrait penser qu’il était le futur Premier ministre, plutôt que le chef d’un parti de second rang, avec sept des 120 sièges à la Knesset.

Pourtant, ceux qui disent que l’inclusion de M. Ben-Gvir au gouvernement est inacceptable n’ont pas été inquiétés par le gouvernement sortant, qui comprenait Raam, un parti affilié au Mouvement islamique d’Israël, qui a été fondé par un terroriste condamné ; ou le Meretz d’extrême gauche, avec ses racines dans un véritable parti stalinien ; ou par la volonté apparente du Premier ministre Yair Lapid d’accepter le soutien de Hadash, un parti encore communiste dont les membres de la Knesset ont récemment terrorisme justifié contre des civils israéliens.

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Un autre thème dans les sombres prévisions pour la démocratie israélienne est réformes du système judiciaire que le nouveau gouvernement pourrait poursuivre. Les mesures renforceraient en fait la démocratie et introduiraient des freins et contrepoids dans un système politique dans lequel la Cour suprême a beaucoup plus de pouvoir que son homologue américain.

Comme la Cour suprême des États-Unis, Israël invalide les lois comme inconstitutionnelles, même si Israël n’a pas de constitution écrite. Le tribunal a, sans autorité statutaire, pris sur lui le pouvoir d’annuler toute loi ou action gouvernementale comme « déraisonnable », c’est-à-dire tout ce que les juges ne pensent pas être une bonne idée. Les juges – ils sont actuellement au nombre de 15 – décident des lois auxquelles accorder un statut « constitutionnel ». Ils dominent également le comité qui nomme les nouveaux juges ainsi que les juges des tribunaux inférieurs. Les candidats ne subissent pas d’audiences de confirmation devant la Knesset.

Les réformes juridiques en cours de discussion affaibliraient la capacité des juges en exercice à choisir leurs successeurs. Les réformes permettraient à la Knesset, dans certains cas, d’annuler les décisions de la Cour suprême fondées sur des interprétations de la législation de la Knesset, tout comme le Parlement canadien peut le faire. Une telle mesure serait un contrôle beaucoup moins radical du pouvoir de la cour que ce que les démocrates américains ont envisagé comme moyen de freiner le pouvoir judiciaire.

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Pendant des années, les procureurs israéliens ont poursuivi M. Netanyahu pour le crime de «abus de confiance.” Certains membres du nouveau gouvernement cherchent à éliminer cette infraction parce que personne ne sait exactement ce qu’elle interdit. La Cour suprême des États-Unis, en Skilling contre États-Unis. (2010), a déclaré inconstitutionnellement vague une loi similaire sur le refus de « services honnêtes ».

Les réformes juridiques potentielles ne sapent pas les valeurs qu’Israël partage avec les États-Unis. Au lieu de cela, elles rapprocheraient Israël du modèle américain.

Sur la question palestinienne, le gouvernement sortant était le plus à gauche depuis une décennie et le premier à inclure un parti arabe. Pourtant, les Palestiniens ont toujours refusé de négocier. L’impasse diplomatique n’est pas une fonction des gouvernements de droite, à l’exception de celui de Ramallah.

Le système de gouvernance militaire qu’Israël applique en Cisjordanie était un expédient temporaire établi dans l’espoir que les États arabes, et plus tard l’Autorité palestinienne, échangeraient la terre contre la paix. Après des décennies de refus de la création d’un État par l’Autorité palestinienne et la montée du Hamas, il ne devrait pas être surprenant qu’Israël cesse de retenir son souffle et applique son droit civil aux zones relevant de sa juridiction en vertu des accords d’Oslo.

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Aux États-Unis et dans presque toutes les autres démocraties, le territoire national ne peut être abandonné simplement par décret exécutif. Pourtant, en Israël, une semaine avant les élections, le gouvernement intérimaire de M. Lapid a cédé des parties de la mer territoriale et des gisements de gaz offshore d’Israël au Liban, en échanger pour rien. Ceci malgré les limites traditionnelles de l’autorité d’un gouvernement minoritaire et une loi explicite exigeant un vote à la Knesset et un référendum national. Pourtant, l’administration Biden n’a pas exprimé de préoccupation concernant l’État de droit. Ce a applaudi le mouvement.

D’autres pays qui ont récemment élu des gouvernements de droite, comme l’Italie ou la Suède, n’ont pas vu leurs dirigeants recevoir le traitement silencieux de Washington. L’alarme sur le nouveau gouvernement d’Israël revient à dire qu’Israël ne sera dans les bonnes grâces de l’Amérique que lorsqu’il élira des gouvernements de gauche. Ce est un défi aux valeurs démocratiques.

M. Kontorovich est professeur à la Scalia Law School de l’Université George Mason et chercheur au Kohelet Policy Forum à Jérusalem.

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