ISTANBUL
La Chine a déclaré lundi qu’elle accueillait les Philippines pour “négocier la coopération en matière de projets ferroviaires” alors que Manille cherche à examiner tout éventuel accord financier avec Pékin sur la construction d’infrastructures.
“La Chine poursuivra sa coopération en matière d’infrastructures avec les Philippines pour y construire davantage de projets de référence”, a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Pékin.
La déclaration est intervenue après que le nouveau président philippin Ferdinand Marcos Jr. a ordonné à son administration de renégocier les conditions financières avec la Chine sur des projets ferroviaires d’une valeur de 4,90 milliards de dollars, comme convenu par le précédent gouvernement Rodrigo Duterte.
“La Chine souhaite la bienvenue aux Philippines pour négocier une coopération sur des projets ferroviaires avec la Chine”, a déclaré M. Wang, selon le quotidien chinois Global Times.
Cesar Chavez, responsable des transports aux Philippines, a déclaré : « Les accords officiels de prêt d’aide au développement pour les trois projets ferroviaires ont été considérés comme « retirés » après que le gouvernement chinois n’a pas donné suite aux demandes de financement » faites par le gouvernement Duterte.
Il a ajouté que la nouvelle équipe de construction d’infrastructures a été chargée de “réactiver les négociations” avec la Chine pour le financement de trois projets ferroviaires – deux à Luzon et un à Mindanao.
L’ambassade de Chine à Manille avait déclaré dimanche que Pékin était “ouvert à la coopération sur les chemins de fer et d’autres projets d’infrastructure, et prêt à poursuivre les discussions avec les Philippines”.
Carlos Dominguez III, ancien secrétaire aux Finances des Philippines, a toutefois émis des doutes sur le fait que Pékin accordera un taux d’intérêt plus bas sur les prêts pour la construction de chemins de fer.
“Je comprends que l’agence de financement chinoise demandera des taux d’intérêt supérieurs à 3%”, a déclaré Dominguez.
Le Japon offrant un taux d’intérêt plus bas a incité l’administration Marcos à demander à Pékin d’abaisser son taux à un niveau compétitif.
L’administration Marcos n’envisage que l’aide publique au développement et les partenariats public-privé, une rupture avec l’administration Duterte qui s’appuyait sur des prêts et des subventions étrangers pour financer des projets.
Au milieu de l’assaut économique de la pandémie de COVID-19, l’administration Marcos s’efforce de réduire l’écart budgétaire à 3 % du produit intérieur brut d’ici 2028, contre un record de 8,6 % l’an dernier.
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