Tu nous as fait pleurer, Karl Tremblay. En puisant dans tout ce qui te restait d’énergie pour chanter courageusement avec la plus belle foule de 90 000 personnes qui soit sur les plaines d’Abraham, lundi soir, tu as fait le plus beau des doigts d’honneur au cancer et tu as offert à la famille des Cowboys Fringants les plus grands moments d’émotions jamais vus sur ce site mythique.
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Tu l’as senti l’amour des Québécois, mon cher Karl, n’est-ce pas? Tu as vu que nous étions tous derrière toi, pendant ce spectacle qu’on désirait tellement que le festival a été prolongé d’une journée pour qu’il se tienne.
De notre bord, on a vu que Jean-François, Jérôme et ta Marie-Annick, que tu regardais amoureusement à la fin d’Ici-bas point de départ chargé d’émotions d’un concert bouleversant, on a vu qu’ils ne te lâcheront jamais.
Quand tu avais besoin de répit ou que ta voix cassait, ils prenaient le relais avec nous, ils te laissaient t’asseoir pour reprendre ton souffle. Pour que tu puisses nous donner des moments magiques.
«On va passer à travers»
Magiques comment? Comme quand tu as demandé et obtenu l’aide des Plaines, qui se sont illuminées pour chanter avec toi Sur mon épaule.
Ton ami Jean-François Pauzé venait de t’offrir une pause de cinq minutes. T’en as pas voulu. «On va prendre le casser plus tard.»
Est-ce que les Plaines ont déjà été plus belles que lors de cet instant où le temps s’est suspendu? Jamais.
Nous avons été chavirés et fiers quand tu nous as dit «que le bonhomme est fatigué, mais c’est pas grave, on va passer à travers».
«Vous savez, as-tu poursuivi, on a fait des festivals un peu partout dans la francophonie. Honnêtement, le Festival d’été de Québec, c’est le plus beau festival au monde. […] De revenir jouer chez nous au Québec, il n’y a rien qui bat ça. […] On est-tu ben chez nous, câlisse?»
Dans la tente des médias, tous les yeux étaient humides.
Le cœur à la fête
C’était si touchant de voir Marie-Annick aller t’embrasser pendant que tu passais à travers Droit devant assisté.
Karl, crisse, t’as été un guerrier. Tu t’es relevé et nous avons eu le cœur à la fête quand tu as balancé La manifestation, La reine, Joyeux calvaire et Le shack à Hector.
Le sourire aux lèvres, tu as regardé Jérôme Dupras se payer une audacieuse séance de Body surfing puis invité des festivaliers à monter sur scène pour danser sur Tant qu’on aura de l’amour avec toi.
Toute la symbolique de cette soirée mémorable était là: le drapeau du Québec déposé sur tes épaules, tes admirateurs derrière toi.
Ovation
Au rappel, c’était une super idée de demander à Sara Dufour de te donner la réplique sur le duo d’amoureux écorchés de Marine marchande. Le public, évidemment, y a grandement contribué dans un admirable élan festif collectif.
Sans jamais fléchir devant l’adversité, tu as franchi la distance, droit comme un chêne, jusqu’à ce qu’on chante tous ensemble Les étoiles filantes sur des Plaines encore plus magnifiquement illuminées, et que tu reçoives l’ovation que tu méritais.
Inoubliable
On allait quitter, mais tu ne voulais pas partir. Après presque deux heures de concert, t’as lancé: «Une autre?»
Et puis là, les musiciens de tournée partis, entouré de tes Cowboys, tu as fini ça par Un p’tit tour. C’était sublime. Une autre prolongation pour le FEQ.
Karl, lundi soir, tu as tout donné sur les Plaines. Ce spectacle, que tu as tenu à nous offrir, on ne l’oubliera jamais.
Merci Karl Tremblay!
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