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«Jusqu’au bout du monde» le documentaire qui dénonce l’impact de la pisciculture intensive – Corriere TV

«Jusqu’au bout du monde» le documentaire qui dénonce l’impact de la pisciculture intensive – Corriere TV

2024-02-01 20:08:31

Un voyage “au bout du monde” pour enquêter sur l’impact de la production de bar, de daurade et de saumon d’élevage. Présentation le 15 février 2024 au MAXXI à Rome

Pas seulement de la viande. Outre l’élevage intensif de porcs, de poulets et de veaux, l’industrie de la pêche a également un impact significatif sur la durabilité environnementale, la sécurité alimentaire et l’exploitation des ressources, en polluant les paradis naturels et en détruisant les petites économies locales dans diverses régions du monde. C’est ce qu’il dit “Jusqu’à la fin du monde» (Italie, 2024, 58′), le nouveau documentaire du réalisateur et journaliste Francesco De Augustinis, qui sera présenté le 15 février à MAXXI – Musée National des Arts du XXIème Siècle de Rome (18h).

Durabilité environnementale et agriculture intensive : le lien est là et cela se voit

Après “Déforestation Made in Italy» et «One Earth – Tout est connecté», De Augustinis revient pour parler du lien entre durabilité environnementale et agriculture intensive, en étudiant cette fois ce qui se passe dansl’industrie aquacolea – c’est-à-dire l’élevage d’animaux aquatiques – peut-être moins célèbre que celui de la viande mais non moins important en termes d’impact environnemental et de profit. «Le documentaire raconte l’essor très rapide de la pisciculture, pour produire du saumon, du bar, de la dorade, ou encore des crevettes, de la truite et du thon, dans différentes régions du monde», précise l’auteur. «Au cours de ce voyage à travers trois continents, nous avons rencontré des réalités très différentes et de nombreuses communautés locales, qui mènent chacune leur propre combat contre la croissance imparable de cette industrie, qui menace souvent leur existence même».

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Jusqu’à la fin du monde

Le documentaire, fruit d’une recherche journalistique qui a duré trois ans, a été réalisé grâce au soutien de Journalismfund.eu et duRéseau de journalisme terrestre d’Internewsraconte les différentes étapes d’un voyage sur les traces de l’industrie aquacole, pour vérifier si ce modèle de production contribue réellement à rendre le système alimentaire plus durable, comme il le promet, face à une population mondiale qui pourrait atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050.

Les chiffres de l’aquaculture

Aujourd’hui, l’aquaculture est connue pour être l’industrie alimentaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde, à tel point que déjà en 2021, au niveau mondial, la quantité de poisson produite par l’élevage a dépassé celle de la pêche. Des chiffres exacts, lorsqu’il s’agit de poissons, sont pratiquement impossibles, mais selon certaines estimations (Compassion dans l’agriculture mondiale ; Nombre de poissons) dans le monde sont élevés parmi 40 à 120 milliards de poissonspour une production annuelle d’environ 122,6 millions de tonnes (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 2022). “Si nous remontons 30 ans en arrière, l’aquaculture n’avait pas un niveau de production aussi élevé”, explique dans le film Alessandro Lovatelli, expert de la division Aquaculture de la FAO. « Toutefois, au cours des trois dernières décennies, l’industrie a continué à croître sans relâche », explique Lovatelli.

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Transformation bleue ou retour éternel ?

Le documentaire révèle que l’essor exponentiel de l’aquaculture n’est pas accidentel, mais le résultat d’une une volonté politique précise: selon la FAO, le développement de la pisciculture doit être un ingrédient de base de ce que l’on appelle «Transformation bleue», la stratégie des Nations Unies pour augmenter la production alimentaire mondiale avec une plus grande utilisation des ressources marines. En effet, explique le documentaire, ce soutien inconditionnel à l’élevage du saumon, du bar, de la daurade et d’autres poissons séduit aujourd’hui d’énormes investissements dans cette industrie relativement nouvelle, qui connaît par conséquent une croissance spectaculaire dans diverses régions du monde. Mais le film montre aussi les effets secondaires de cette croissance exponentiellece qui n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé il y a quelques décennies avec la naissance et la diffusion partout de l’agriculture intensive.

Colonialisme

Partant des élevages de bars et de dorades en Méditerranée, en Italie, en Grèce et en Espagne, le documentaire montre la pollution des paradis naturelsla destruction des petites économies locales et la concurrence paradoxale de cette industrie avec les moyens de subsistance de communautés entières, même dans les zones vulnérables de la planète. «L’idée du documentaire est de raconter et de relier les événements de différentes communautés qui, dans différentes parties du monde, luttent contre l’expansion de la pisciculture», explique De Augustinis. «De l’Italie à la Grèce, de l’Espagne au Sénégal, jusqu’aux eaux autrefois pures de la Patagonie chilienne, le film raconte un conflit perpétuel pour les ressources lié à l’énorme croissance de cette industrie». L’image qui se dessine n’est pas sans rappeler une certaine forme de « colonialisme », un mot qui revient pour différentes raisons dans de nombreuses parties du film. En fait, le documentaire montre à quel point cette industrie dépend capture des ressources naturellesqu’il s’agisse de portions de mer à transformer en zones productives ou d’énormes quantités de poissons à transformer en aliments.

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Jusqu’à la fin du monde

La dépendance excessive à l’égard de la pêche, dans un scénario où plus de la moitié des espèces marines sont déjà pêchées au-dessus des niveaux de sécuritépousse l’industrie à rechercher « nouvelles solutions » pour produire des aliments pour animaux et nourrir de plus en plus de poissons dans les fermes. L’histoire d’une de ces solutions alternatives entraîne le spectateur, dans la dernière partie du documentaire, “au bout du monde”, parmi les eaux glacées qui entourent l’Antarctique. C’est l’un des endroits les plus symboliques de la planète, dont la survie est aujourd’hui remise en question. sérieusement discuté par le changement climatique. Mais l’Antarctique, nous le découvrirons, doit également faire face au recherche incessante de matières premières pour nourrir la croissance incessante de l’industrie piscicole.

1er février 2024 – Mis à jour le 1er février 2024 à 22h09

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