2024-05-10 18:30:42
Xi Jinping revient d’un voyage en France, en Serbie et en Hongrie, signe tangible que la Chine redémarre dans les affaires et, notamment, dans certains pays européens considérés comme amis. Avec l’Union européenne dans son ensemble, la situation est très différente. Mais quelles sont les implications pour les entreprises européennes en Chine ? Nous en avons parlé avec Jens Eskelund, président de la Chambre de commerce européenne à Pékin, le jour de la présentation du Position paper annuel. Le tableau, explique le numéro un de Maersk Chine, est complexe, avec une seule constante : l’inévitabilité du marché chinois pour l’Europe et, vice versa, du marché européen pour la Chine.
La Chine a son propre agenda sur l’Europe, comme l’a démontré le voyage du président Xi Jinping. Quels effets cela pourrait-il avoir sur les entreprises européennes opérant en Chine ?
Mon impression est que la Chine a toujours pour priorité d’assurer la stabilité du marché européen pour ses exportations. Un marché extrêmement important qui ne peut être remplacé par d’autres. Cela dit, tant le président français Macron que la présidente de la Commission européenne von der Leyen ne peuvent manquer de souligner qu’il existe un déséquilibre, un déficit commercial trois fois plus important en valeur, quatre fois plus important en termes quantitatifs, à l’avantage de la Chine. Il est plus que jamais nécessaire d’augmenter les exportations européennes vers la Chine.
D’un côté, la Chine se plaint du ralentissement du marché européen, de l’autre, l’Europe stigmatise le déséquilibre commercial. Quelle est la principale préoccupation des entreprises européennes en Chine ?
En réalité, le véritable gros problème aujourd’hui est l’état de l’économie chinoise elle-même. Cette année, contrairement à l’année dernière, les problèmes internes sont bien plus graves que les problèmes externes. Alors que les investissements industriels augmentent, ceux dans le secteur immobilier ont considérablement diminué. C’est dramatique car si vous rencontrez des problèmes sur le front de la demande interne et continuez à investir dans le secteur manufacturier, le seul niveau viable restant est le niveau externe d’import-export, dépendant de la demande externe. Il serait plus logique, dans ce contexte, d’investir dans la demande interne plutôt que dans la chaîne d’approvisionnement.
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