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– Je ne sais pas si je survivrai à la prochaine demi-heure

– Je ne sais pas si je survivrai à la prochaine demi-heure

C’est le chaos et les gens se précipitent pour y arriver.

Pas étonnant, car les bombardements sont plus féroces que depuis longtemps dans la ville de Bakhmut. Aucune des personnes que nous rencontrons ne réagit aux coups constants autour d’eux.

HURRY : Les gens sont pressés d’avancer. Photo : Simen Askjer/TV 2

Margarita, 76 ans, est l’une des nombreuses personnes à s’être aventurées à l’extérieur pour se nourrir et boire.

LA BOMBE : Le pont a été complètement détruit dans les combats.  Les riverains ont fait en sorte qu'il puisse être traversé à pied.  Margarita (76) e sur la photo.  Photo : Bent Skjærstad / TV 2

LA BOMBE : Le pont a été complètement détruit dans les combats. Les riverains ont fait en sorte qu’il puisse être traversé à pied. Margarita (76) e sur la photo. Photo : Bent Skjærstad / TV 2

– Très difficile et très effrayant. Nous n’avons pas de gaz, nous n’avons pas d’électricité, nous n’avons pas d’eau. Toutes les fenêtres de chaque maison sont soufflées. Nous passons les nuits au sous-sol, dit Margarita.

Les Russes tentent de prendre la ville depuis mai. Les combats ont été intenses.

Avant l’arrivée de la guerre, 80 000 personnes vivaient dans la ville. Mais la plupart ont fui maintenant.

– Je vis dans un immeuble de 70 appartements, seulement huit personnes y vivent actuellement. Trois d’entre eux sont des jeunes gens forts, les autres sont handicapés ou âgés, dit Margarita.

RESTER EN CROISIÈRE : Margarita (76 ans) est l'une des rares à rester.  Elle a peur que sa maison soit pillée si elle part.  Photo : Simen Askjer/TV 2

RESTER EN CROISIÈRE : Margarita (76 ans) est l’une des rares à rester. Elle a peur que sa maison soit pillée si elle part. Photo : Simen Askjer/TV 2

Le pont cassé garantit que les cargaisons d’aide peuvent être transportées de l’autre côté du fleuve. Par conséquent, Margarita et les voisins entreprennent le périlleux voyage de l’autre côté pour obtenir une aide d’urgence.

– Ils fournissent des conserves, des macaronis, de l’huile de tournesol et du porridge. L’aide d’urgence y contribue bien, dit-elle.

Ses voisins s’impatientent alors que nous l’interviewons. Ils veulent rentrer chez eux, ils sont donc un peu plus en sécurité qu’ici.

 Photo : Simen Askjer/TV 2

– J’arrive, j’arrive, leur crie Margarita, avant de nous dire au revoir et de se précipiter chez elle.

Pas étonnant qu’ils soient pressés. Ils sont pris entre deux feux, et les bombardements ne font que s’intensifier pendant que nous y sommes.

Une grenade russe atterrit à une courte distance et nous décidons qu’il est temps de partir.

Nous roulons vers une autre partie de la ville où nous nous sentons plus en sécurité.

Là, nous rencontrons Roman. Il se tient à l’extérieur d’un abri et fume.

BLESSÉS DANS LES COMBATS : Roman a été touché par des éclats d'obus lorsque la maison de son voisin a été bombardée.  Photo : Bent Skjærstad / TV 2

BLESSÉS DANS LES COMBATS : Roman a été touché par des éclats d’obus lorsque la maison de son voisin a été bombardée. Photo : Bent Skjærstad / TV 2

– J’ai acheté du tabac la semaine dernière et il me reste encore des restes. Alors je me suis fait une cigarette avec du papier journal, dit Roman.

Son bras est blessé.

– La maison à côté de la mienne a été touchée et j’ai été blessé par un éclat d’obus. Je dois aller à l’hôpital pour obtenir un nouveau pansement. Mais je ne sais pas comment je vais y arriver quand il y a tant de bombardements, dit-il.

PEUR : Roman n'ose pas rentrer chez lui, il a peur que sa maison ait été bombardée.  Photo : Bent Skjærstad / TV 2

PEUR : Roman n’ose pas rentrer chez lui, il a peur que sa maison ait été bombardée. Photo : Bent Skjærstad / TV 2

Les restes des éclats sont toujours dans la plaie. Ils n’ont pas pu les faire sortir.

Roman dit que les bombardements sont très intenses ce jour-là. Il a décidé de rester près du refuge, car il vient d’apprendre une mauvaise nouvelle. Une fois de plus, son quartier est touché.

La maison d’à côté a été bombardée, donc j’ai peur que la mienne aussi ait été touchée, donc je n’ose pas rentrer chez moi

romain
 Photo : Simen Askjer/TV 2

Ici, les civils sont touchés par des bombes n’importe quand et n’importe où. Et d’ici peu, ces personnes, qui vivent sans électricité, feront face à une période encore plus difficile.

– Où vas-tu faire cet hiver quand il fait froid ?

– Dans une demi-heure, je serai probablement touché par une autre grenade. Comment puis-je savoir, quel hiver, je ne sais pas si je survivrai à la prochaine demi-heure.

A BAKHMOUT : Le journaliste Bent Skjærstad et le photojournaliste Simen Askjer

A BAKHMOUT : Le journaliste Bent Skjærstad et le photojournaliste Simen Askjer Photo : Oleksandr Techynsky / TV 2

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