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Ils arrivent au compte-goutte et une partie va aux dépenses courantes

Ils arrivent au compte-goutte et une partie va aux dépenses courantes

2023-10-07 08:48:36

Les fonds européens n’arrivent toujours pas dans l’économie réelle et ceux qui arrivent ne sont pas toujours affectés à des projets appropriés. Bien que son objectif soit de stimuler la croissance espagnole en promouvant des aspects tels que la transition verte, la transition numérique ou la productivité, la vérité est que, jusqu’à présent, son le degré d’allocation est modeste et sa destination inconnue, voire inappropriée. D’après les calculs du Fondation Caisse d’Épargne (Funcas)seulement 20% ont été livrés aux entreprises ou aux administrations pour leur usage, tandis que le Autorité indépendante pour la responsabilité budgétaire (AIReF) a confirmé qu’une partie de l’argent ne finit pas dans des projets productifs.

Funcas et AIReF s’accordent sur l’opacité des fonds, ce qui inquiète également à Bruxelles. Selon l’analyse de la fondation, « À quelles entreprises et quels secteurs les fonds NGEU parviennent-ils ? », même si le gouvernement, sur le site Internet PRTR, rend régulièrement compte de l’avancement des fonds avec des rapports d’exécution, « ces rapports ne fournissent pas d’informations sur les aspects de des intérêts tels que le degré d’exécution des fonds (pourcentage de ceux accordés par rapport à ceux appelés), la destination par secteurs économiques et le type d’entreprise dont ils bénéficient. Cristina Herrero, présidente de l’AIReFa commenté cette semaine pour sa part que le problème qui existe concernant ces fonds “C’est le manque de connaissance d’informations détaillées sur le plan qui nous empêche de pouvoir poser un diagnostic.”

Pour tenter de faire la lumière, Funcas a analysé l’exécution du 81,964 millions d’euros d’aide non remboursable initialement allouée à l’Espagne dans le cadre du mécanisme de relance et de résilience (MRR) et de l’aide à la relance pour la cohésion des territoires de l’Europe (Fonds REACT-EU, créé pour faire face à la pandémie). La fondation assure que, jusqu’à fin 2022, le nombre de les fonds récoltés grâce à ces aides s’élèvent à 35,828 millions d’euros. Ce montant signifie que 43,7% du total a été appelé.

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Cependant, comme le prévient le rapport, “une partie significative de ces fonds appelés n’est pas parvenue à l’économie réelle, puisque le montant qui a été résolu est inférieur, notamment dans le cas des subventions”. En effet, comme il l’explique, il y a des appels encore en cours d’évaluation des offres présentées et d’autres publiées et dans les délais de soumission des offres, de sorte que Le montant résolu est de 16,349 millions, ce qui implique un pourcentage d’exécution des fonds de 45,6% par rapport à ceux appelés, pourcentage qui diminue à 19,9% si l’on prend en considération les 81,964 millions accordés au total par Bruxelles.

Destin

L’AIReF n’est pas si critique sur le degré d’exécution des fonds, mais plutôt sur leur destination. Après avoir rencontré les communautés autonomes, ce qu’il a perçu, c’est que les choses ne vont pas si mal en termes de degré d’exécution, mais il y a quand même des doutes sur l’effet transformateur que pourrait avoir le plan de relance en raison de la sélection des projets à financer. En outre, certaines communautés ont fait remarquer qu’en une bonne partie va aux dépenses courantes. Pour cette raison, Herrero a déclaré que lorsqu’on dit que l’exécution se déroule très bien, cela peut être en termes budgétaires, mais ce n’est peut-être pas en termes d’impact de ces fonds sur l’économie réelle. “Nous devons veiller à ce que le plan de relance ait le caractère transformateur dont nous avons besoin. Qu’il ait un impact en termes de croissance économique pour les années à venir”, a prévenu Herrero.

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La majeure partie de l’aide distribuée au titre de ces subventions, 12 001 millions d’euros, le secteur des entreprises en est le bénéficiaire. Les fonds qui sont parvenus aux entreprises jusqu’en décembre 2022 et que Funcas a pu analyser représentent 71% du total des fonds déjà résolus. Le reste est allé aux universités, aux centres de recherche et aux organismes publics ; fondations et associations; entités internationales; et les particuliers, qu’ils soient travailleurs indépendants ou ménages, ajoute-t-il.

Sur l’ensemble des fonds accordés au milieu des affaires, ils sont Les grandes entreprises concentrent la majorité, soit 59,3% (6,9 milliards). Viennent ensuite les moyennes (20,1%, 2.342 millions), les petites (14,4%, 1.676 millions) et les microentreprises (6,1%, 714 millions). Ainsi, sur 100 euros d’aides accordées aux entreprises, 40,7 % ont bénéficié aux PME, les grandes entreprises en bénéficiant le plus.

Services et construction

L’analyse de Funcas détaille également les secteurs déjà touchés par les fonds. Et l’industrie, l’une des plus nécessiteuses, n’est pas celle qui a le plus reçu. Les services sont ceux qui ont absorbé le plus grand montant, 46,9% du total (5,451 millions), suivis de près par la construction (41,6%, 4,839 millions). Le syndicat patronal de cette activité (CNC) défend cependant que sept euros sur dix de l’aide européenne passeront entre leurs mains puisqu’ils seront chargés d’exécuter la majorité des projets d’infrastructures de tout type – transports, énergie, eau…-

Le troisième bénéficiaire de fonds, bien que loin des services et de la construction, est l’industrie (9,7%, 1 131 millions d’euros), le poids de l’énergie étant très faible (1,3%, 150 millions) et le secteur primaire (0,5%, 60,9 millions). euros).

Si vous zoomez et descendez en détail par branche d’activité, Funcas souligne que parmi les services, le informations et communications, puisqu’il concentre 15,4% du total des fonds (1 797 millions d’euros). Parmi ces aides, on peut citer celles destinées à la numérisation des administrations publiques et qui se matérialisent par la création d’infrastructures numériques pour le haut débit et des aides à des projets de R&D&i en intelligence artificielle et technologies numériques. Suivi de près par le commerce (12,1%, 1 407 millions d’euros) et les activités juridiques, d’ingénierie et de conseil (8,2%, 957 millions d’euros). Dans le commerce, l’étude met en avant l’acquisition de bus électriques et d’équipements de santé de haute technologie auprès d’entreprises de commercialisation spécialisées. Au sein du secteur industriel, la branche qui a le plus bénéficié des fonds est le secteur automobile (3,6%, 413 millions d’euros), dont le montant des aides reçues a plus que doublé celui du secteur des produits métalliques (1,6%, 180 millions) et de l’alimentation ( 1,4%, 165 millions).

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Pour les Funcas, Le faible niveau d’exécution des fonds ajoute une pression supplémentaire pour pouvoir exécuter tous les fonds européens à temps avant août 2026., c’est pourquoi elle considère qu’il est nécessaire d’accélérer le rythme d’exécution. D’autant plus si l’on prend en compte les nouveaux fonds accordés dans l’addendum de juin 2023 récemment approuvé par la Commission européenne, 10,292 millions d’euros via le mécanisme de relance et de résilience et le nouveau plan REPowerEU, qui portent le montant total des ressources non remboursables jusqu’au 92,256 millions d’euros.

Cristina Herrero a également souligné que l’accent devrait être mis sur le retard et le retard dans l’exécution du plan, “ce qui est bien sûr une question à prendre en compte, surtout si l’échéance finale n’est pas définitivement prolongée au-delà de 2026”.



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