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Homosexualité au Sénégal : Même les morts sont toujours persécutés

Homosexualité au Sénégal : Même les morts sont toujours persécutés

2023-10-31 18:39:00

Au Sénégal, le corps d’un jeune homme a été retiré de la tombe et incendié. L’homme de 31 ans serait homosexuel.

L’homosexualité est punissable au Sénégal Photo : Seyllou/afp

COTONOU taz | Abasse Yaya Wane a déclaré qu’il s’agissait d’un acte « d’une extrême gravité, s’apparentant à de la barbarie », et que ses auteurs ne devaient pas rester impunis. Wane est procureur dans la ville de Kaolack au Sénégal, à environ 100 kilomètres au sud-est de la capitale Dakar. Il est confronté depuis le week-end à l’un des cas les plus insolites de sa carrière : une foule – comme le disent les médias sénégalais – a profané une tombe du cimetière Léona Niassène, déterré le corps qui y était enterré et finalement y avoir incendié.

La foule en colère y était favorable, selon le site d’information. nous avons des nouvelles Un bûcher funéraire a été érigé à l’extérieur du cimetière. On raconte qu’elle traînait le corps derrière elle avec des cordes. Les spectateurs auraient applaudi.

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La victime est un homme de 31 ans soupçonné d’être homosexuel. Au Sénégal, l’homosexualité peut être punie jusqu’à cinq ans de prison. C’est un tabou dans la société. Les parents du défunt souhaitaient en effet qu’il soit enterré dans la ville de Touba.

Il s’agit de la ville sainte de pèlerinage de la confrérie musulmane mouride, très influente au Sénégal, fondée par Cheikh Amadou Bamba Mbacke à la fin du XIXème siècle. Touba a ses propres lois et les habitants ne paient pas d’impôts à l’État sénégalais. Les gardes religieux, et non la police, sont responsables du maintien de l’ordre public, et l’alcool n’est pas disponible à l’achat. Environ 90 pour cent des plus de 18 millions de Sénégalais professent l’islam. En plus des Mourides, il existe d’autres confréries.

Le devoir du maire

L’administration chargée des cimetières et de la Grande Mosquée de Touba aurait refusé d’y enterrer l’homme de 31 ans en raison de son orientation sexuelle. Les parents étaient pressés par le temps : en Islam, le défunt doit être enterré dans les 24 heures. Ils ont dû recourir à Kaolack. Peu de temps après l’enterrement, la tombe a été profanée.

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Les principales organisations de défense des droits humains du Sénégal ont fermement condamné cet incident. La dignité du défunt et de sa famille a été violée. Selon la loi, les maires ont l’obligation de délivrer un permis d’inhumer aux proches de tous les défunts et d’assurer la sécurité des cimetières, selon un communiqué commun.



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