Family Accused of Harboring Missing Boy Alex Batty in French Gîte

Le Montois Frédéric Hambye exprime son agacement face à ce qu’il qualifie de “mauvaises interprétations” mais évite néanmoins toute question précise. Il admet que lui et sa compagne verviétoise Ingrid se sont bien occupés, sous de faux noms, d’Alex Batty et de son grand-père, dans l’ancienne ferme templière de Camps-sur-l’Agly (dans l’Aude, en France) qu’ils ont transformée en gîte de la Bastide, rebaptisée Cabania Pays Cathare. “Nous l’appelions Zach, car nous ne savions pas quel était son vrai nom”, a déclaré le maire de Camps-sur-l’Agly.

Le jeune Britannique était porté disparu depuis 2017. Le grand-père et sa mère sont soupçonnés de l’avoir emmené en vacances alors que seule sa grand-mère, Susan Carvana, avait la garde. Tous deux, Alex et sa grand-mère, se sont retrouvés en Angleterre le samedi dernier.

Pour Frédéric Hambye, ancien conseiller communal Ecolo à Mons, “l’accueil de cette famille était en quelque sorte une forme de charité chrétienne”.

La notion de charité chrétienne a déclenché des suspicions de sectarisme chez les habitants du village. Qu’ils aient agi de bonne foi ou simplement en réaction à l’arrivée massive de nouveaux habitants dans leur région, les propriétaires du gîte ont affirmé avoir rencontré Zach, le nom sous lequel Alex Batty se présentait, à la fin de l’automne 2021, accompagné de son grand-père et de sa mère. “Il est resté chez nous pendant certaines périodes, plus ou moins longues”, et “il est parti à plusieurs reprises rejoindre sa mère dans ses lieux de résidence entre l’Aude et l’Ariège.”

L’homme qui a retrouvé le jeune Alex Batty, disparu depuis six ans, témoigne : “Je n’y ai pas cru au premier coup”.

Les propriétaires du gîte affirment qu’au cours de ses séjours dans cette commune de l’Aude, ils l’ont encouragé à apprendre le français et à étudier, et à s’intégrer dans leur vie de famille. “Il avait sa propre chambre, un accès illimité à Internet et était libre de ses allées et venues. Au gîte, il travaillait vingt heures par semaine en échange de son logement.”

Certes, le couple Hambye-Beauve est atypique, passionné de yoga et de produits biologiques. Ils avaient précédemment tenu un gîte en Belgique à Viroinval, avant de faire faillite. Cependant, ils rejettent l’accusation d’avoir créé une “communauté spirituelle” en s’installant au pied du pic de Bugarach. Une expression politiquement correcte qui évite de mentionner le terme “secte”.

Leur fils Nolan fréquente “Graines de vie”, une école qui se présente comme “privée et bienveillante” et met en pratique une “pédagogie non-directive”. Que ce soit pour des raisons objectives ou simplement par mépris pour la différence, cette école est souvent associée à une possible secte en raison de son aspect. Il est un grand chalet, qui ne fait pas partie du paysage (35 élèves inscrits) et équipé de panneaux solaires. Cette école associative privée affiche le soutien de la fondation Nature&Découvertes pour ses ateliers dans les bois ou son jardin en permaculture.

Quoi qu’il en soit, Alex Batty, devenu plus mature, a fini par rejeter tout cela. Le voici en cavale, traversant des contrées peuplées d’immigrants qui s’y sont installés, souvent accompagnés d’enfants. Certains vivent dans les bois dans des yourtes, des cabanes ou des camions aménagés. Il est vrai que la région a une réputation particulière.

Alex a été retrouvé en pleine nuit mercredi dernier par un chauffeur-livreur.

Selon Libération, le pic de Bugarach attire depuis longtemps des personnes liées à divers mouvements ésotériques. Le “Christ cosmique”, qui avait divertit la foule en décembre 2012 lors de l’attente médiatisée mais irréelle de la “fin du monde”, a disparu de la région, mais le business continue.

Et que dire du grand-père ? Il a été annoncé comme mort, notamment par Alex. Cependant, des témoignages contredisent cela : “Il l’était encore, du moins il y a dix jours”.