Exploit de l’Antwerp face au FC Barcelone en Ligue des champions : Un moment historique

À peine 1 minute 17

Le 1-0 est tombé tôt. Très tôt. Une minute et dix-sept secondes précisément. Le temps pour Vermeeren de profiter d’un laxisme technique d’Oriol Romeu pour ajuster Pena, via le montant (1-0, 2e). Le Barça n’était pas plus complet que l’Antwerp. Il manquait Balikwisha (blessé), Ekkelenkamp et Muja (suspendus) d’un côté ; Marcos Alonso, Gavi (blessés) et De Jong (malade) de l’autre. Xavi avait même aligné deux mineurs au coup d’envoi, à savoir Hector Fort (17 ans) et la pépite Lamine Yamal (16), entourés de tauliers dont Lewandowski et le revenant Sergi Roberto. Mais le fait que les Espagnols aient dû attendre la 36e minute pour égaliser dit beaucoup du courage et de l’organisation qu’ils ont opposé aux hommes de van Bommel. Sans une passe géniale de Yamal et un enchaînement chirurgical de Ferran Torres, ça aurait été 1-0 à la pause. Car c’était le premier tir catalan alors que l’Antwerp, malgré seulement 37 % de possession sur l’ensemble du match, avait frappé trois fois au but après dix-huit minutes. Et a même terminé le match avec une tentative de plus que l’adversaire (10 à 9).

Janssen l’a mérité

Le panache anversois ne s’est pas essoufflé dans le vestiaire. La reprise fut dingue. Une latte de Yamal (53e), un but de Janssen annulé par le VAR puis une carte rouge brandie à Sergi Roberto transformée en jaune par l’assistance vidéo.

Où, diable, donner de la tête ? Vers le but de Pena ! Là où Janssen, isolé par Yusuf, plantait son premier but de la saison en C1. Mérité. Celui qui allait mener son équipe vers une prouesse. Ni une ni deux, Xavi opérait trois changements. La demi-heure de handball pouvait commencer devant le but de Butez. Avec des contres dangereux pour l’Antwerp qui a toutefois frôlé le pire dans les arrêts de jeu avec un scénario déjà vu et l’égalisation de Guiu (2-2, 90e+1). Mais un dernier coup de reins d’Ilenikhena faisait exploser le Bosuil une troisième fois.

3-2. Il faut se le répéter pour réaliser. Certes, le Great Old termine quatrième et dernier de son groupe mais il a lavé l’affront de l’aller (5-0) et est sorti avec les honneurs. La presse européenne parlera de cette prouesse totale, c’est sûr. Il peut désormais se pencher vers la venue d’Anderlecht, dimanche en championnat, avec des étoiles plein les yeux et la certitude que rien n’est impossible.