Six mois après le séisme dévastateur, quelle est la situation actuelle de la population sinistrée ? Une étude du Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA) a révélé que 77 % des citoyens marocains sont satisfaits de la gestion par le gouvernement de la crise du séisme à Al Haouz. Parmi eux, 46 % se sont dits très satisfaits, tandis que 31 % sont moins contents. En revanche, 22 % ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la gestion de la crise.
Le taux de satisfaction des habitants de la région de Marrakech-Safi s’est élevé à 42 %, tandis que 16 % ont exprimé leur insatisfaction totale. Dans la région de Rabat, 54 % des habitants étaient satisfaits, contre 15 % d’insatisfaits. En revanche, 42 % des habitants de la région de Casablanca se sont déclarés satisfaits, contre 11 % d’insatisfaits.
Intitulée “Le grand séisme de l’Atlas: catastrophe, crise et réponse gouvernementale”, l’étude a révélé que “11 % des personnes affectées par le séisme ont reçu un soutien direct du gouvernement, tandis que 33 % ont reçu une aide des organisations de la société civile et des organismes caritatifs. Cela indique la prépondérance de l’aide des organisations civiles devant celle fournie par le gouvernement”.
En ce qui concerne l’efficacité de l’aide gouvernementale, l’étude a révélé des résultats mitigés. Environ 56 % ont estimé que l’aide était suffisante voire même très suffisante, tandis que 44 % ont jugé qu’elle était insuffisante. De plus, 97 % des personnes interrogées se sont dites satisfaites des contributions des organisations de la société civile et des associations pendant les opérations de sauvetage et d’assistance au séisme.
Le rapport, mené auprès de 2 000 citoyens marocains de tout le pays, a révélé que 42 % des catégories concernées ont signalé un grand nombre de cas de fraude et de détournement de l’aide destinée aux victimes du séisme, ce qui indique des problèmes importants en matière d’intégrité et de reddition de comptes dans la gestion de l’aide.
En outre, 67 % ont exprimé leurs préoccupations concernant des problèmes tels que le harcèlement sexuel et l’exploitation des jeunes filles sinistrées, tandis que 83 % ont signalé une exploitation à des fins publicitaires et une manipulation par les commerçants à hauteur de 76 % pendant la crise.
According to the Moroccan Institute, these results underscore the urgent need for strong governance mechanisms and the consolidation of transparency and ethical standards to address these issues within this system, while ensuring fair distribution of aid.
Also, the study confirmed that 82 % of those surveyed believe that the government has the right to refuse foreign aid, reflecting a general sense of sovereignty and independence in decision-making regarding international aid agencies.
The potential economic impacts of the Al Haouz earthquake on the national economy have sparked divergent reactions. A significant proportion of 53 % expressed some concern, while 47 % said they were not worried.
As for the tourism sector, around 46 % expressed concern, while 55 % said they were not worried. According to the institute’s findings, the earthquake that occurred near Marrakech could raise levels of concern among residents, given the crucial importance of the tourism sector to the city.
Regarding the sources of information used by citizens, social networks topped the survey with 66 %, demonstrating the overall impact of social platforms. Television channels came in second at 51 %, while online newspapers represented 14 %, indicating a transition towards online platforms for information. The follow-up rate of national channels reached 87 %, while Arabic-speaking foreign channels were followed at 42 %, and non-Arabic foreign channels at 5 %. Some 82 % of those surveyed expressed confidence in the information provided by the government regarding the Al Haouz earthquake, while 18 % had doubts, 9 % limited trust, and 9 % no trust at all in the presented news. 84 % of citizens expressed satisfaction with the information provided by public media.
In conclusion, this study conducted by MIPA highlights both the successes and challenges faced by the Moroccan government in its response to natural disasters, specifically the Al Haouz earthquake. It also emphasizes the importance of learning from this experience to strengthen the country’s resilience in the face of future natural calamities.
