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Enquête sur les fonds de l’UE pour les migrations : les réalités africaines et les projets controversés

Enquête sur les fonds de l’UE pour les migrations : les réalités africaines et les projets controversés

Cette enquête en quatre parties, qui a été publiée dans le magazine américain In These Times, a été réalisée avec le soutien financier du Leonard C. Goodman Center for Investigative Reporting. Boubacar Sèye, un chercheur sénégalais, a été emprisonné par les autorités après avoir posé des questions sur l’utilisation des fonds de l’Union européenne (UE) pour la migration. Né au Sénégal, Sèye vit aujourd’hui en Espagne et travaille sur les questions de migration. Choqué par le montant des fonds investis par l’UE pour freiner l’immigration, il a demandé des explications aux autorités sénégalaises, qualifiant ces projets d’échec.

Cependant, les financements de l’UE pour les politiques migratoires sont notoirement opaques et difficiles à tracer. Les demandes d’informations prennent souvent des mois, voire des années, à aboutir, et les autorités sénégalaises et l’UE ne répondent pas aux demandes d’interviews. Les rapports d’évaluation de l’UE ne fournissent pas une vision complète de l’impact des projets, et les consultants chargés de ces évaluations tirent la sonnette d’alarme sur les effets pervers de certains projets.

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Par exemple, en contribuant à l’élaboration d’une loi au Niger qui criminalise les déplacements, l’UE rend les routes migratoires plus dangereuses et demande aux chauffeurs de bus et aux sociétés de transport locales de cesser leurs activités. De plus, il est difficile d’évaluer l’impact de ces projets en raison de problèmes de méthode et de manque de ressources. Certains projets financés par l’UE soulèvent également des préoccupations en matière de droits humains.

Par exemple, en finançant des projets de modernisation des registres civils au Sénégal et en Côte d’Ivoire, l’UE a suscité des inquiétudes quant à la collecte et au stockage des empreintes digitales et des images faciales des citoyens. Malgré ces préoccupations, la Commission européenne n’a réalisé aucune étude d’impact sur les droits humains. Certains documents suggèrent même que ces projets visent à faciliter l’expulsion des migrants africains d’Europe.

En conclusion, les financements de l’UE pour les politiques migratoires en Afrique sont opaques et difficiles à évaluer. Certains projets soulèvent des préoccupations en matière de droits humains, et il existe un manque de transparence et de responsabilité de la part des autorités sénégalaises et de l’UE.

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