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Élections 2022 – Il ne suffit pas d’être une femme par Emanuela Sanna – mondoperaio

Élections 2022 – Il ne suffit pas d’être une femme par Emanuela Sanna – mondoperaio

2022-10-03 13:38:27

Le 14 juillet 2016, à la demande de la présidente de l’époque, Laura Boldrini, la « Chambre des femmes » a été inaugurée à la Chambre. Aux côtés des portraits des 21 mères constituantes ; des dix premiers maires élus lors des élections locales de 1946 ; de la première Présidente de la Chambre, Nilde Iotti ; de la Première ministre, Tina Anselmi ; de la première Présidente de la Région, Anna Nenna D’Antonio, trois miroirs vides pour indiquer les trois postes jamais encore occupés par une femme dans notre pays : Présidente de la République, Présidente du Sénat, Présidente du Conseil des Ministres. Aujourd’hui, il n’existe qu’un seul miroir. L’une de la présidence du Sénat a été occupée en 2018 par Maria Elisabetta Casellati, l’autre est Giorgia Meloni, “femme, mère et chrétienne”, la première, selon les récentes célébrations, à avoir brisé ce “plafond de verre”. Et le récit veut que c’est précisément la partie masculine de la population qui souligne l’élection de la « première femme italienne » à la tête du gouvernement et incite les féministes à rendre hommage à ce qu’elles veulent faire passer pour une conquête. Sans prendre en compte le fait qu’aucun féminisme n’a jamais soutenu qu’être une femme suffisait pour être l’expression d’une politique non chauvine, et que ce qui nous apparaît comme une réussite est une réalité dans d’autres pays depuis des décennies, sans que cela des progrès ont été réalisés pour réduire les inégalités entre les sexes.
La réalité est que même dans cette analyse post-électorale, ainsi que tout au long d’une campagne menée par des hommes vaniteux, susceptibles et égocentriques, il y a toujours une vision entièrement masculine convaincue qu’il suffit d’être une femme pour être du côté des femmes. Les programmes de Giorgia Meloni, comme on le sait, parlent des femmes, mais dans un sens patriarcal et paternaliste, ils exaltent la maternité et donc implicitement l’esclavage reproductif, ils demandent la « pleine application de la loi 194, à partir de la prévention », ce qui fait craindre « d’autres obstacles surgiront dans l’application de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, avec l’augmentation de l’objection de conscience (comme cela se produit déjà dans les Régions régies par ce droit). Et s’il est très improbable qu’une loi en vigueur depuis 1978 et confirmée par référendum, qui a déjà vu 67 % des électeurs voter pour sa défense en 1981, soit abrogée, voire abolie, il est également vrai que les outils pour la faire effectivement inapplicables, ou pour commettre des violences psychologiques contre les femmes qui demandent un accès, ils sont tous là.
Une femme au gouvernement qui ne défend pas les revendications des femmes n’est pas une réussite pour des femmes qui auraient certainement préféré la victoire de quiconque avait placé la question du genre au centre du projet politique. Cela n’a pas été le cas, mais on ne peut certainement pas en imputer la responsabilité à la droite.
Il suffit de regarder les programmes présentés par les différents partis qui, à l’exception de Possibile, qui a consacré une large place aux droits des femmes et a également indiqué des solutions détaillées), suivent plus ou moins les mêmes thèmes: plan extraordinaire pour l’emploi des femmes, égalité salariale, lutte contre toutes les formes de violences envers les femmes (par l’utilisation de bracelets électroniques et le durcissement des sanctions), allégements fiscaux pour les entreprises qui embauchent des “nouvelles mamans” (et là aussi on revient sur la natalité qui doit être récompensée) ou les chômeurs, contraste à la taxe rose, qui prévoit l’augmentation du coût de certains produits féminins vendus sur le marché. Des intentions génériques, sur lesquelles aucune couverture financière n’a jamais été indiquée pour pouvoir les mettre en œuvre, qui ont en commun la partialité des manières et des actions avec lesquelles elles abordent les enjeux de la « question des femmes ». On a peu parlé de santé (si l’on exclut 194), presque rien d’éducation, rien d’étudier l’impact de genre qu’ont ou pourraient avoir les lois approuvées dans la nouvelle législature.
Il suffit de voir le nombre de femmes élues dans le nouveau Parlement qui, comme dans les législatures précédentes, est loin de la parité souhaitée, et se situe autour de 30% à droite comme à gauche (les élues du Parti démocrate sont 36). sur 119 parlementaires, moins d’un tiers). Seul Action-IV frôle la quasi-parité avec 9 femmes députées élues et 4 femmes sénatrices sur 8. En revanche, qu’on le veuille ou non, le seul gouvernement égalitaire dans l’histoire de notre République a été celui de Matteo Renzi. .
Enfin, il suffit de voir que la première femme dirigeante d’un parti à remporter les élections était une femme de droite et cela représente la plus grande défaite culturelle de l’histoire de la gauche italienne qui a toujours considéré les candidatures féminines comme une nécessité nécessaire, les reléguant à un rôle de soutien presque auxiliaire.
La question des femmes ne peut pas être résolue avec une femme Premier ministre, même si elle était (et ce n’est pas le cas) féministe, mais plutôt avec l’attitude de millions de citoyens qui adoptent des comportements et des actions dans leur vie quotidienne dans le plein respect de l’égalité. . Et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine.

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