Depuis le 4 juin, l’HLM du quartier Soupetard à Toulouse où Hélène vit est privé d’ascenseur. Étant obèse morbide et épileptique, cette retraitée se demande comment les secours pourraient l’aider en cas de malaise dans de telles conditions.
Hélène vit seule au quatrième étage de la résidence Les Tours de Castilhon. Cette femme de 65 ans, au visage pâle, souffre de multiples pathologies. Elle est épileptique, diabétique de type 2 et obèse morbide. “Au pire de la maladie, je pesais 200 kg. Aujourd’hui, je suis à 130 kg, mais cela limite énormément mes mouvements. Cela fait sept ans que je ne suis pas sortie par mes propres moyens. J’ai une aide à domicile pour la toilette et une association qui me livre les repas”, explique la retraitée.
Depuis son retour de l’hôpital, après une énième opération, et étant sujette à des malaises récurrents, Hélène craint pour sa vie : “Depuis le 4 juin, l’unique ascenseur de l’immeuble est en panne. Si quelque chose m’arrive, les secours ne pourront pas m’aider avec un brancard adapté par les escaliers. Ils sont trop étroits. Toulouse Métropole Habitat avait promis que l’ascenseur serait réparé avant le 13 juillet, mais rien n’a été fait ! Ici, beaucoup de personnes ont des problèmes de santé. Il est absolument nécessaire que le bailleur résolve le problème!”
Son amie Sandrine, qui vit au sixième étage, souffre également de nombreuses maladies chroniques qui l’obligent à se déplacer régulièrement pour des soins. Cette quinquagénaire, marchant avec difficulté, a tout le mal du monde à rentrer chez elle : “J’essaie de limiter au maximum mes sorties, mais quand je suis obligée, je vais faire mes courses et mes rendez-vous médicaux. Quand je dois remonter chez moi, je souffre énormément. Mes jambes me font très mal. Je m’arrête à chaque étage pour reprendre mon souffle. C’est un calvaire. Heureusement, mon fils m’aide parfois.”
Toulouse Métropole Habitat affirme avoir mis en place un “service de portage” pour aider les locataires de cette résidence de sept étages à accéder à leur appartement et transporter leurs affaires. Mais cette information ne semble pas avoir été transmise à tous les locataires… “Je n’en ai absolument pas entendu parler”, assure Sylvie, une résidente de l’immeuble, en montrant du doigt des enfants qui montent les escaliers avec de gros cartons. Elle poursuit : “Ici, ce ne sont pas seulement les personnes âgées ou les personnes invalides qui se retrouvent isolées et en grande difficulté à cause de cette panne d’ascenseur interminable, mais aussi des familles avec de jeunes enfants. Elles ne peuvent pas descendre les poussettes par les escaliers, donc quand il faut sortir de la résidence, c’est tout un poème.”
Jean-Claude et Véronique sont à bout. Le couple, qui vit au cinquième étage, doit monter et descendre les escaliers au moins trois fois par jour pour sortir leur chien Canaille. “Dans le passé, nous avons déjà eu des pannes d’ascenseur, mais cette fois-ci, c’est au-delà de l’entendement. Il n’a jamais été en panne aussi longtemps. Le gestionnaire de l’immeuble et l’entreprise d’ascenseurs se renvoient la balle. En attendant, nous en souffrons !”
Toulouse Métropole Habitat se défend : “Nous sommes bien conscients que cette panne pénalise une partie des habitants dans leur vie quotidienne. Face à cette situation, tout comme les locataires, nous sommes totalement contraints par la technicité du sujet, à laquelle s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement en pièces, connues dans de nombreux secteurs. Dans ces conditions, le bailleur s’abstient d’annoncer un délai pour un retour à la normale.”
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