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Des chercheurs espagnols découvrent une thérapie contre le cancer du poumon, basée sur le vaccin contre la tuberculose

Des chercheurs espagnols découvrent une thérapie contre le cancer du poumon, basée sur le vaccin contre la tuberculose

Des chercheurs de l’Université de Saragosse (UZ) ont découvert une thérapie efficace contre les tumeurs du poumon, basée sur le vaccin vivant contre la tuberculose, le BCG.

Le vaccin vivant atténué BCG, qui a célébré un siècle d’utilisation en 2021, est actuellement le seul vaccin disponible contre la tuberculose. De plus, depuis plus de quatre décennies, le BCG administré par voie transurétrale reste un traitement de première intention pour le traitement du cancer de la vessie non invasif à haut risque, précisément en raison de sa grande capacité à stimuler le système immunitaire contre les tumeurs.

Tout au long de cette histoire, le BCG a été testé à plusieurs reprises comme immunothérapie contre différents types de cancer en plus du cancer de la vessie, notamment la leucémie, le mélanome ou le poumon, dans tous les cas sans succès.

Dans l’ouvrage publié ce mercredi par la prestigieuse revue ‘Nature Communications’, l’équipe de chercheurs de l’Université de Saragosse, dirigée par Nacho Aguiló, décrit que une modification de la voie d’administration du BCG pourrait être essentielle pour augmenter son efficacité contre les tumeurs du poumon.

Le chercheur Nacho Aguiló et son équipe ont montré que l’inoculation intraveineuse du BCG augmente de manière très significative la survie des souris dans différents modèles de cancer du poumon.

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De plus, cet effet protecteur est particulièrement évident lorsque l’utilisation du BCG est associée à des inhibiteurs de points de contrôle, comme la molécule anti-PD-L1, l’une des immunothérapies les plus utilisées actuellement en oncologie. Dans ce cas, dans certains modèles de tumeurs utilisés, on observe que la combinaison des deux traitements conduit à la guérison d’environ 50 pour cent des animaux, sans qu’ils ne présentent de trace de tumeur dans les poumons à la fin de l’expérience.

L’équipe de recherche dirigée par Nacho Aguiló étudie depuis des années l’utilisation des vaccins contre la tuberculose comme immunothérapie dans des modèles précliniques de cancer. Ce travail est inclus dans la thèse de doctorat d’Eduardo Moreo, premier auteur de l’étude, qui visait à développer des modèles expérimentaux de cancer du poumon permettant de tester in vivo le vaccin BCG administré par voie intraveineuse.

Clairement associé au tabagisme, le cancer du poumon représente l’un des cancers les plus fréquents dans le monde et celui qui entraîne la plus forte mortalité associée au cancer, avec environ 25 pour cent des décès dus à cette maladie. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le cancer, tels que les traitements d’immunothérapie, la survie globale des patients atteints d’un cancer du poumon cinq ans après le diagnostic reste faible, inférieure à 30 pour cent.

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Cela se produit souvent parce que les tumeurs sont ou deviennent résistantes aux traitements. Par exemple, il est très courant que les cellules tumorales « apprennent » à immunosupprimer l’action du système immunitaire, rendant inefficace l’immunothérapie basée sur les inhibiteurs de points de contrôle actuellement utilisés.

Les résultats de ces travaux montrent que l’administration de BCG par voie intraveineuse évite précisément ces mécanismes de résistance tumorale, en resensibilisant les tumeurs à l’action des traitements d’immunothérapie utilisés aujourd’hui en clinique. En effet, le mécanisme par lequel le BCG agit est complémentaire à celui de ces thérapies actuelles.

Le BCG induit l’activation de différents types de cellules immunitaires impliquées dans l’immunité anti-tumorale, comme les cellules « tueuses naturelles » – communément appelées cellules NK – ou les lymphocytes T cytotoxiques. Ces deux branches de l’immunité constituent les principaux types de cellules cytotoxiques responsables de l’élimination des cellules tumorales. Le fait que les tumeurs aient des cellules cytotoxiques beaucoup plus activées en présence de BCG rend beaucoup plus difficile pour elles d’empêcher son action avant d’être éliminées.

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De plus, étant donné que cette étude propose l’inoculation de bactéries vivantes – atténuées – par voie intraveineuse, il est d’une importance vitale de démontrer que cette stratégie est sûre.

En ce sens, l’étude publiée dans ‘Nature Communications’ montre des résultats spécifiques où il est décrit que le BCG intraveineux est bien toléré, sans aucun signe qui pourrait refléter une toxicité aiguë ou chronique chez la souris. Comme pour tout traitement en biomédecine, la démonstration de l’innocuité du BCG intraveineux dans des modèles animaux précliniques est une étape « clé » dans son éventuel avancement pour le transférer vers un développement clinique futur.

Cette étude, coordonnée depuis l’Université de Saragosse, a été développée grâce à la contribution de différents groupes de recherche, dont l’Institut de Recherche en Santé d’Aragon (IIS Aragón), le Réseau de Centres de Recherche Biomédicale : CIBERES et CIBERINFEC, le Centre National de Recherche Cardiovasculaire ( CNIC), le Centre National de Biotechnologie (CNB) et IdiPAZ (Madrid). En outre, ce travail bénéficie du soutien de l’Association espagnole contre le cancer, a indiqué l’Université de Saragosse.

2023-10-04 14:39:29
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