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Défis et enjeux des missions lunaires : entre ambitions contrariées, nouvelles alliances et nouveaux acteurs

Défis et enjeux des missions lunaires : entre ambitions contrariées, nouvelles alliances et nouveaux acteurs

Les États-Unis sont les seuls à avoir déjà envoyé des astronautes sur la Lune, de 1969 à 1972, lors du programme Apollo. Après s’en être longtemps détournée, y compris pour des raisons budgétaires, la Nasa a lancé, en 2017, le programme Artémis, qui vise un retour d’astronautes sur son sol, avec, à terme, la construction d’une base lunaire permanente. Mais les deux premières missions avec équipage de ce programme, Artémis 2 et 3, viennent d’être reportées à 2025 et 2026.

Qui plus est, l’Agence spatiale américaine s’associe désormais à des entreprises privées pour réduire ses coûts. Mais cela lui pose en même temps un problème de dépendance.

En novembre 2023, les deux étages de l’immense fusée Starship de SpaceX avaient explosé peu après leur séparation. (Adam Davis/EPA)

Or, l’alunisseur Starship commandé à SpaceX pour Artémis 3, la mission qui doit marquer le retour d’astronautes sur la Lune, est loin d’être prêt : l’an dernier, l’engin a explosé lors de ses deux premiers vols d’essai. Un nouveau test est attendu en février.

Le 10 janvier, Astrobotic, autre société privée américaine chargée par la Nasa d’envoyer du matériel scientifique sur la Lune, a, par ailleurs, annoncé que son alunisseur expérimentait de graves problèmes depuis son décollage et n’avait désormais « aucune chance » d’atterrir en douceur sur la Lune.

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  • 2 Les ambitions contrariées de la Russie

  • L’été dernier, la Russie n’a pas réussi à poser sa sonde Luna-25 sur la Lune, signant l’échec de sa première mission vers le satellite naturel de la Terre depuis 1976.

    Après avoir brillé au temps de l’URSS, le secteur spatial russe est en difficulté en raison de problèmes de financement, de corruption et de l’isolement de Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Vladimir Poutine a toutefois promis de poursuivre le financement de missions lunaires et la Russie s’est associée au projet chinois de base lunaire, concurrent du programme américain Artémis.

  • 3 La Chine en pleine ascension

  • Le géant asiatique compte envoyer des taïkonautes sur la Lune avant 2030 et y installer une station de recherche durable.

    Si la Chine n’a envoyé son premier humain dans l’espace qu’en 2003 – soit très longtemps après les Soviétiques et les Américains -, son programme spatial, doté d’un budget colossal et piloté par l’armée, a connu un développement régulier, avec des avancées impressionnantes ces dernières années.

    En 2013, elle a ainsi réussi son premier alunissage. Et, en 2019, elle est devenue le premier pays à poser un engin sur la face cachée de la Lune. L’année suivante, sa sonde Chang’e 5 ramenait sur Terre des échantillons lunaires. Une première mondiale depuis plus de 40 ans.

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    En 2021, Pékin a aussi réussi à envoyer un « rover » (ou astromobile) sur Mars, imitant les États-Unis. Et, depuis 2022, elle dispose de sa propre station spatiale orbitale, Tiangong.

  • 4 L’émergence de l’Inde

  • Bien que disposant de moyens beaucoup plus modestes que les puissances spatiales établies, l’Inde est parvenue, l’an dernier, à poser une fusée non habitée, Chandrayaan-3, près du pôle Sud lunaire. Narendra Modi, Premier ministre, veut désormais envoyer un Indien sur la Lune d’ici 2040. À plus court terme, l’Inde prévoit d’envoyer une nouvelle sonde exploratrice dans les régions polaires de la Lune en 2025, en association avec le Japon.

  • 5 D’autres acteurs

  • L’Agence spatiale européenne (ASE) s’intéresse aussi à la Lune, mais surtout par le biais de collaborations internationales (États-Unis, Japon). En revanche, elle a rompu sa coopération avec l’Agence spatiale russe Roscosmos après l’invasion de l’Ukraine.

    Fin 2022, la Corée du Sud a, elle, placé en orbite lunaire sa sonde Danuri, lancée à bord d’une fusée SpaceX, et s’est donné pour objectif de poser un engin sur la Lune en 2032.

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    Intuitive Machines, autre start-up américaine chargée par la Nasa d’une mission lunaire logistique, doit, pour sa part, tenter sa chance cette année. Mais, jusqu’à présent, aucune société privée n’a réussi un alunissage.

    Au tour du Japon de retenter de se poser sur la Lune

    À 16 h, heure française, ce vendredi, un mini-engin spatial japonais devrait se poser sur la Lune. Ce qui serait une grande première pour le pays qui rêve d’imiter les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde. Cet engin non habité de petite taille (2,4 m de long pour 1,7 m de large et 2,7 m de haut) doit, non seulement, alunir, mais aussi se poser avec un haut degré de précision, dans un rayon de 100 m par rapport à sa cible. D’où son surnom de « Moon Sniper ». Mais il est courant que les engins lunaires atterrissent à plusieurs kilomètres de leur cible, ce qui peut compliquer leurs missions d’exploration.

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