Décès d’une figure majeure au Québec et révélations sur une passe d’armes avec Gabriel Matzneff

L’auteure, journaliste et documentariste québécoise est décédée ce mardi 4 juillet à 82 ans d’un cancer fulgurant. En 1990, elle avait notamment fait un coup d’éclat prémonitoire, à la télévision française, face à l’écrivain qui se vantait de ses relations sexuelles avec des mineures.

«Son influence sur le Québec a été immense et son œuvre lui survivra assurément», a réagi le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, dans la vague d’hommages – qui inclut le Premier ministre québécois, François Legault, ou la maire de Montréal, Valérie Plante – qui a suivi l’annonce de la disparition de l’écrivaine. Entrée à Radio Canada dans les années 70, première femme à animer une émission politique, elle y collabore plus de trente ans. Elle quitte la chaîne en 2003, poussée vers la sortie, estime-t-elle, par des «fondamentalistes» homosexuels, après avoir exprimé son opposition au mariage homosexuel lors d’un débat dans une émission.

Mais les nécrologies à son sujet dans les médias canadiens reviennent surtout sur sa passe d’armes avec l’écrivain français Gabriel Matzneff sur le plateau d’Apostrophes, l’émission culte de Bernard Pivot. C’était en mars 1990 sur Antenne 2, dix-sept ans avant le mouvement #MeToo et dix-neuf ans avant la sortie du livre le Consentement, de l’éditrice Vanessa Springora, victime de l’emprise de Matzneff à 14 ans. C’est ce livre qui a finalement mis fin à l’aura de l’écrivain, incitant le parquet de Paris à ouvrir immédiatement une enquête pour “viole