Chez les patients multimorbides, non vaccinés et non hospitalisés, l’administration précoce de remdesivir, nirmatrelvir/ritonavir et molnupiravir a été efficace pour réduire le risque d’hospitalisation ou de décès quelle qu’en soit la cause. Des données similaires manquent en ce qui concerne les patients déjà hospitalisés et qui contractent une infection par le SRAS-CoV-2 à l’hôpital. Nous avons mené une étude rétrospective lors de deux épidémies d’infections par le SRAS-CoV-2 impliquant 90 patients déjà hospitalisés pour des conditions médicales ou chirurgicales, afin d’évaluer l’efficacité d’une administration précoce de remdesivir. Quarante-sept cas ont été traités avec un traitement de 3 jours de remdesivir (200 mg le jour 1 et 100 mg les jours 2 et 3) dans un délai médian de 1,4 jour à partir du test positif, et ont été comparés à une cohorte de cas-témoins appariés de 43 patients non traités ; l’appariement était basé sur l’âge, le sexe, le statut vaccinal, les infections symptomatiques antérieures par le SRAS-CoV-2, les raisons de l’hospitalisation (pas de différences significatives). Aucun cas n’a présenté d’effet indésirable au remdesivir ou de décès par COVID-19. Aucune différence significative dans la mortalité hospitalière globale n’a été observée chez les cas par rapport aux témoins (17 % contre 16,3 %, p = 0,925), mais la progression vers une pneumonie sévère, bien que la différence ne soit toujours pas significative, a montré une tendance évidente à un meilleur résultat. (8,5 % contre 16,3 %, p = 0,261). De plus, les cas avaient un délai médian de sortie de 3 jours (p = 0,008).
Mots clés:
COVID-19[FEMININE;Remdésivir ;SRAS-CoV-2;traitementprécoce;infectionnosocomiale.