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Critiques: Grand Stuff: Label Art d’Irlande

Critiques: Grand Stuff: Label Art d’Irlande

Grand Stuff : l’art des étiquettes d’Irlande

de Niall McCormack (Hi Tone Books, 30 €)

Les étiquettes des produits donnent une mine d’informations – des faits sur les ingrédients et le lieu de fabrication peuplent le design imprimé et marquent les produits. Les fonctions industrielles et marketing des labels sont aussi les empreintes de leur époque et véhiculent une riche palette de signaux culturels. À travers plus de 600 exemplaires reproduits, Grand Stuff: Label Art from Ireland retrace un siècle de production commerciale. Des introductions allégées guident votre regard de manière informative à travers des œuvres d’art pour des boissons minérales irlandaises, des bières, du whisky, du tourisme, des allumettes au phosphore et des pharmacies. Ses pages regorgent d’images d’étiquettes originales et d’étiquettes génériques avec des surimpressions localisées ; ils suintent une affection nostalgique pour un consumérisme analogique plus simple. Ce monde de biscuits en vrac et d’étiquettes de bagages aux marques d’hôtels est chargé de la politique codée de l’État émergent. Le magnifique compendium de Niall McCormack pour Hi Tone Books est un généreux travail d’amour dont les paragraphes concis et experts vous rappellent de regarder la livrée et de savourer les détails de la conception de l’étiquette. — John Fleming

Inspecteur Dreadlock Holmes et autres histoires

par John Agard (Petites haches, 10,99 £)

Cette collection d’histoires surréalistes est la première incursion de l’écrivain guyanais John Agard dans la fiction pour adultes. Dans l’histoire du titre, l’inspecteur Dreadlock Holmes et son acolyte sont envoyés dans une pittoresque ville balnéaire britannique dans le cadre d’une politique de diversité. Leur premier emploi ? Enquêter sur le cas d’une personnalité politique controversée retrouvée inconsciente à côté d’un concombre. Dans un autre, un tout-petit extrêmement articulé est possédé par les voix du Dr Martin Luther King et de Marie-Antoinette. Pour Agard, lauréat de la Médaille d’or de la Reine pour la poésie, la langue l’emporte sur l’intrigue. Sa collection comprend à la fois des vers et de la prose. Cependant, le résultat est frustrant et détourne l’attention des observations raciales et culturelles par ailleurs astucieuses d’Agard. Ces derniers prêtent des moments de réflexion à la collection, notamment dans une histoire métaphorique sur une collection d’épices qui menacent de retourner dans leur pays d’origine. — Brigitte O’Dea

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La prise de Mercie

par Daniel Wiles (Swift Press, 12,99 £)

Plongé dans les mines étouffantes du Pays Noir, Mercia’s Take plonge le lecteur directement dans le fracas industriel de la fin des années 1800. Michael est un mineur dont la vie n’est que suie, flegme et lutte. Il s’acharne dans son travail acharné pour scolariser son fils Luke, redoutant l’idée qu’il suive ses traces, enchaîné aux charrettes de charbon comme les autres enfants, battu dans une vie brutale et précaire. Il découvre une lueur d’or dans le front de taille et voit l’espoir de s’échapper. Mais Caïn, son compagnon de travail sournois et instable, jette une menace dans le récit. Demander jusqu’où vous pourriez aller pour trouver une vie meilleure, le livre est plein de suspense et magnétique, la langue lapidaire avec le dialecte du nord, à la fois dure et tendre; tout à fait captivant. — Ruth Mc Kee

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La colonne que je n’ai jamais écrite

de John Masterson (Harvest Press, 15 €)

Dans un sens, l’universitaire, journaliste et producteur de télévision John Masterson a mené une vie réussie, mais « le travail est une mesure limitée de la vie humaine ». À 19 ans, il a épousé sa petite amie enceinte, pour se faire dire cinq jours plus tard que le bébé n’était pas le sien. C’était il y a 50 ans et, à cause de la tromperie, il a toujours eu des difficultés avec l’intimité. “Quelque chose en moi m’a fait saboter le bonheur qui était devant moi.” Lorsqu’une relation échouait, ce qu’il ressentait le plus était la solitude. Ce livre est sa quête pour comprendre, mais pour ce faire “vous devez comprendre cette île adolescente, refoulée, moralisatrice, hypocrite, abusive, dominée par l’église, mesquine, obsédée par la respectabilité, toxique… où rien n’était comme il semblait” . Plus de « psychobiographie » que de mémoires, il est extrêmement honnête, triste, drôle et magnifiquement écrit. —Brian Maye

Les flammes

par Sophie Haydock (Doubleday, 16,99 £)

Les débuts de la fiction historique de Haydock ressuscitent la vie de quatre des muses d’Egon Schiele à partir des notes de bas de page de l’histoire de l’art. Peintre expressionniste autrichien, Schiele était un protégé de Gustav Klimt, reconnu pour ses portraits radicaux et intimistes et considéré aujourd’hui comme l’un des peintres figuratifs majeurs du début du XXe siècle. L’ambition de Haydock était de donner la parole à quatre des femmes de la Vienne des années 1900 dont les corps ont été immortalisés dans son travail. Méticuleusement recherché, The Flames a une grande énergie narrative qui propulse le travail vers l’avant. Une introspection plus nuancée des complexités de la relation muse-artiste du point de vue de ces femmes aurait certainement élevé ce roman; cependant, c’est un début accompli que les fans de Paula McLain et Tracy Chevalier apprécieront à coup sûr. Hélène Cullen

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Dernier recours

par Andrew Lipstein (Weidenfeld & Nicolson, 14,99 £)

Les débuts de Lipstein ont un arc intéressant sur le processus créatif. Un écrivain en herbe a le succès à portée de main, mais il y a un problème : son livre est basé sur une histoire qu’un ami a divulguée une nuit bien arrosée. Cue une aventure maladroite et pleine d’adrénaline sur la paternité artistique (je n’ai jamais rencontré un roman avec autant de café). Il y a trop de défauts ici, des formes trop fugaces. Un petit exemple : le nouvel amour de l’auteur mentionne sa mère, décédée d’un cancer, pour la première fois environ 100 pages après leur premier rendez-vous. Les tentatives d’humour sont théâtrales (un avocat, Rupert Paul, “il a aussi regardé l’âge de RuPaul”). Les personnages se sentent unidimensionnels et le protagoniste est si autoréflexif que ce qui devrait être une délicieuse histoire de raisins aigres se transforme en un long gémissement. — NJ McGarrigle

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