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Critique : « Boy kills world » avec Bill Skarsgård

Critique : « Boy kills world » avec Bill Skarsgård

La violence dans le divertissement est désormais un sujet de débat mort. La violence fait partie aussi naturellement de l’industrie du divertissement que l’humour et la romance. Et bien sûr, les combats peuvent être amusants, comme les combats atténués dans les films de Bourne, ou somptueux et exagérés comme ceux de Tarantino. Ajoutez la violence réaliste et ringarde. Ce n’est pas un divertissement, mais c’est probablement très important.

“Un garçon tue le monde” veut probablement s’identifier à l’univers des méchants-héros de Marvel ainsi qu’au monde des jeux informatiques : avec des tours, des niveaux et des boss finaux. Par exemple, la voix intérieure du personnage sourd et muet de Bill Skarsgård est une « voix de bande-annonce » profonde et grondante. “J’adorais les jeux vidéo, alors je me suis donné cette voix super cool.”

Il est clairement destiné à faire de l’ultra-violence avec un scintillement humoristique dans les yeux, avec des méchants si méchants que cela en devient parodique. En théorie c’est amusant, en pratique malheureusement tellement ridicule qu’il devient impossible d’y participer.

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Bill Skarsgård le fait le “Boy” super défié qui depuis plusieurs années est entraîné dans la jungle par le maître Shaman. Il utilise un entraînement rigoureux, des drogues et la torture pour transformer le garçon orphelin en une machine à tuer qui mettra fin à la folle famille dictateur Van Der Koy. La chef Hilda Van Der Koy n’a pas seulement assassiné la famille de Boy, elle rassemble chaque année douze citoyens dans la tradition du “Gallring” et les passe à l’arquebuse.

Boy est très musclé et doué pour le combat, et bien sûr, la violence est bien chorégraphiée, mais elle ne va pas loin. L’État fasciste répressif est négligemment sommaire. Les fous Van Der Koy divertissent avec leurs bizarres intrigues de palais, mais il semble hautement improbable qu’ils réussissent à gouverner une société uniquement par la force, un peu de spectacle mais pas de pain.

Il y a plein sur de bonnes idées, des bizarreries originales et des acteurs drôles. Mais tout génie est soit noyé dans le sang, soit noyé dans un éternel bâillement.

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Lorsque Boy atterrit sur son cou, se fait ouvrir la jambe de la pointe du pied jusqu’à la cuisse et se relève un instant plus tard, je bâille de dégoût. L’ultra-violence a besoin de soins si elle veut pouvoir dire quoi que ce soit.

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