Comprendre et traiter l’apnée du sommeil : les symptômes, les solutions et les risques

L’apnée du sommeil touche trois millions de personnes dans l’Hexagone.

Si les pauses respiratoires pendant la nuit sont un indicateur, le ronflement peut aussi être un symptôme de ce trouble.

Le docteur Vincent Valinducq nous en dit plus dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Vous faites des pauses respiratoires pendant la nuit ? Il est possible que vous souffriez du syndrome de l’apnée-hypopnée du sommeil. L’apnée se manifeste lorsque les muscles du fond de la gorge se relâchent et bloquent le passage de l’air. Quand l’air parvient à passer légèrement, on parle alors d’hypopnée. Vincent Valinducq nous alerte sur les risques pour la santé dans Bonjour ! La Matinale TF1.

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Quels sont les signes de l’apnée du sommeil ?

Il existe d’autres symptômes qui caractérisent l’apnée du sommeil. La fatigue au réveil, la somnolence diurne, les maux de tête matinaux, les troubles de la concentration et de la libido, mais aussi le ronflement sont des signes qui peuvent alerter.

D’après les chiffres d’Ameli, les hommes sont deux fois plus touchés par l’apnée du sommeil. Les personnes de plus de 65 ans sont considérées comme des personnes à risque, tout comme les personnes en surpoids ou en situation d’obésité. Il faut aussi savoir que 2 % des enfants entre deux et six ans peuvent également être concernés par le syndrome d’apnée du sommeil en raison de leurs amygdales qui sont un peu trop grosses.

Les solutions de l’apnée du sommeil ?

Les médecins vont recommander un bilan du sommeil afin de mesurer la fréquence cardiaque, la ventilation respiratoire et d’autres tests pour déterminer la gravité des syndromes de l’apnée. Les médecins se basent sur un indice très précis. Entre 5 et 15 hypopnées par heure, l’apnée est considérée comme légère. Entre 16 et 30, l’apnée est modérée et au-dessus de 30 pauses respiratoires par heure, on parle d’une apnée sévère. Selon les facteurs de risque, les patients seront équipés d’une machine qui envoie de l’air en continu pour ouvrir les voies respiratoires et empêcher les pauses. Une autre solution moins contraignante consiste à porter une orthèse d’avancée mandibulaire pour créer de l’espace et fluidifier l’air. Il est également possible d’adopter de petits gestes : par exemple, dormir sur le côté, éviter les sédatifs et arrêter de fumer.

Les risques liés à l’apnée du sommeil ?

En plus de causer des troubles du sommeil et perturber le processus de récupération, l’apnée du sommeil peut augmenter le risque de faire un AVC. Le docteur Marc Sapène, pneumologue, explique à Sante-respiratoire.com, “les périodes répétées d’asphyxie privent de manière intermittente les tissus de l’organisme d’oxygène, ce qui est préjudiciable, en particulier sur le plan cardiovasculaire… Pour ces raisons, des apnées peuvent conduire à un accident vasculaire cérébral, un infarctus du myocarde, des troubles du rythme cardiaque, une insuffisance cardiaque “.

De plus, 30 à 40 % des patients souffrant d’hypertension artérielle seraient atteints d’apnée du sommeil, et l’hypertension peut être due aux apnées du sommeil. Le manque d’oxygène favorise l’hyperglycémie, aggrave le diabète voire le déclenche, et peut même favoriser la stéatose hépatique non alcoolique, ou “maladie du foie gras”, c’est-à-dire une accumulation de graisses dans le foie. Enfin, l’apnée du sommeil a des conséquences sur le comportement, l’humeur et la santé mentale en général. Il est donc important de consulter son médecin traitant.