Pour une économie aux prises avec des pénuries de main-d’œuvre, les femmes ont longtemps été une ressource sous-utilisée. Ayant atteint la quasi-totalité des niveaux d’instruction, le Japon a l’un des taux d’alphabétisation les plus élevés au monde et 46 % des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes.
Cependant, à l’université d’élite de Tokyo, seuls 20 % environ des étudiants de premier cycle sont des femmes. En outre, plusieurs universités se sont avérées discriminatoires à l’égard des étudiantes. En 2018, l’Université médicale de Tokyo a admis avoir manipulé les résultats des tests des candidates pendant plus d’une décennie pour assurer plus de médecins de sexe masculin. Le scandale a conduit d’autres universités à admettre des pratiques discriminatoires similaires.
Malgré un pourcentage élevé de femmes diplômées rejoignant la population active aux niveaux subalternes, le taux d’emploi des femmes a eu tendance à baisser pour les femmes dans la trentaine, car elles prennent des interruptions de carrière temporaires ou permanentes pour se concentrer sur l’éducation des enfants.
“WOMENOMICS” DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE SHINZO ABE
Reconnaissant que la compétitivité et la productivité du Japon dépendent de la participation accrue des femmes, le genre était l’un des problèmes que l’ancien Premier ministre Shinzo Abe a cherché à résoudre au cours de son long mandat.
En septembre 2013, s’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies, Abe a déclaré son intention de créer « une société dans laquelle les femmes brillent ».
Un élément clé de sa stratégie « Abenomics », qui a été lancée la même année, était « womenomics », visant à augmenter le taux d’emploi des femmes au niveau d’autres économies développées et à promouvoir les femmes dans des postes de direction. Il s’est également engagé à investir davantage dans l’éducation et la garde d’enfants.
Néanmoins, après une décennie de «womenomics», les résultats ne sont pas «brillants».
2023-07-07 01:01:47
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