Comment les déchets de la Biennale d’art de Venise sont recyclés

Chaque biennale d’art laisse derrière elle des tonnes de déchets : l’équipe du pavillon allemand de la biennale d’architecture de cette année a utilisé les restes pour construire de nouveaux toits et abris pour les habitants de la ville de Venise.

VVu de l’eau, le petit chantier naval de Luca Casaril ressemble à un gigantesque mobile composé de navires décousus suspendus aux bras d’une grue. Derrière lui se trouve un enchevêtrement de vieux cargos, gondoles, bateaux à moteur et barges. Casaril est un « Squerariolo ». C’est ainsi qu’on appelle les charpentiers de Venise qui construisent ou restaurent des bateaux en bois selon l’ancienne tradition vénitienne. Et il est l’un des derniers, sinon le dernier, à travailler encore dans la vieille ville de Venise.

Son chantier naval est situé non loin de la gare, sur un terrain autrefois soulevé des décombres du Campanile de Saint-Marc, qui s’est effondré de façon spectaculaire en 1902, mais qui a été gravement endommagé par les vagues au fil des années. En particulier, la rampe à partir de laquelle les bateaux historiques sont ramenés à terre et remis à l’eau était extrêmement délabrée. Mais sans rampe, il n’y aurait pas de chantier naval : sa pérennité était en danger, et avec elle un vieux bateau qui fait partie du patrimoine culturel de la ville.