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Chaud pour les marchés indiens, quotidien Junge Welt, 13 mars 2024

Chaud pour les marchés indiens, quotidien Junge Welt, 13 mars 2024

2024-03-13 02:00:00

Sanchit Khanna/Hindustan Times/IMAGO

« Il n’y aura pas de meilleures opportunités commerciales dans le monde qu’en Inde » : Ministre du Commerce Goyal

Dimanche dernier, les quatre États membres de la Zone européenne de libre-échange (AELE) ont signé un accord économique avec l’Inde après 16 ans de négociations. L’objectif est essentiellement que le pays le plus peuplé du monde ouvre davantage son vaste marché aux produits des pays de l’AELE relativement peu peuplés – l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse – par le biais de réductions tarifaires. En échange, les États européens concernés souhaitent investir massivement en Inde.

Le ministre du Commerce Piyush Goyal a annoncé dimanche que les pays de l’AELE s’étaient engagés à investir pour un montant total d’environ 100 milliards de dollars américains (91,4 milliards d’euros) pour les 15 prochaines années. Certaines des réductions tarifaires décidées par le gouvernement indien devraient avoir lieu immédiatement, d’autres avec des périodes de transition. Après la signature du contrat, on a appris que les taxes à l’importation sur les produits industriels en provenance de Suisse diminueraient en moyenne de 95,3 pour cent. Les droits de douane sur les produits agricoles suisses doivent être complètement supprimés après une période de transition de dix ans.

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Depuis Oslo, il a été rapporté dimanche que l’accord garantissait “qu’aucune taxe à l’importation ne serait prélevée sur presque tous les produits norvégiens” à l’avenir. Les droits de douane que les entreprises norvégiennes doivent payer lorsqu’elles exportent vers l’Inde s’élèvent actuellement à 40 pour cent, a expliqué le ministre de l’Industrie Jan Christian Vestre. Du côté européen, outre la Suisse et la Norvège, seuls le Liechtenstein et l’Islande, avec respectivement environ 40 000 et environ 370 000 habitants, font partie de l’AELE et sont donc impliqués dans l’accord. Les autres anciens membres de la zone de libre-échange fondée en 1960 ont désormais rejoint l’UE.

Mais les États de l’UE doivent encore attendre leur accord commercial avec l’Inde. De tels contrats sont actuellement très demandés, car le pays, avec ses 1,4 milliard d’habitants, a non seulement un marché de vente gigantesque à offrir, mais est également l’un des grands acteurs de l’économie mondiale : outre l’interruption du Corona en 2020, la croissance économique a toujours été bonne ces dernières années, bien au-dessus de cinq pour cent ; le taux de croissance le plus récent était de 8,4 pour cent. L’UE négocie à nouveau avec le gouvernement de New Delhi depuis 2021, après que les négociations précédentes en 2013 aient été interrompues sans résultat. Mais l’espoir de trouver des alternatives aux produits électroniques et aux logiciels chinois a ramené les représentants de Bruxelles à la table des négociations.

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Cependant, aucun résultat concret n’est en vue dans les négociations entre l’UE et l’Inde. L’un des points de discorde est que, bien que l’UE souhaite un meilleur accès au marché indien, elle exige que New Delhi introduise un prix du carbone sur les exportations industrielles vers l’UE. Fin février, Goyal a fait savoir clairement à un public européen ce qu’il en pensait. Puis il a pointé le ciel et a déclaré que, comparée à l’UE, l’Inde n’était « guère responsable des conneries qui se passent là-haut ». L’accord UE-Inde devra « passer un test d’équité et d’équilibre ».

Le ministre a ensuite clairement indiqué qui disposait du plus grand poids : « Il n’y aura pas de meilleures opportunités commerciales dans le monde qu’en Inde dans les deux ou trois prochaines décennies », aurait-il déclaré. Mais ici, l’UE – contrairement aux quatre États de l’AELE, dont l’échec dans l’adhésion à l’Union sera probablement une fois de plus payant – doit se mettre assez loin derrière. L’accord avec les États de l’AELE fait suite à des accords similaires avec l’Arabie saoudite et l’Australie. Par ailleurs, un accord commercial avec la Grande-Bretagne est sur le point d’être conclu. Autrement, les partenaires des BRICS (Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud) sont prioritaires lorsqu’il s’agit d’accorder l’accès au marché.

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L’accord que l’Inde a conclu avec l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse doit encore être ratifié par tous les États contractants avant de pouvoir entrer en vigueur. Le gouvernement bernois a déjà annoncé qu’il souhaitait le faire au plus tard en 2025.



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