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Chambre américaine des représentants prête à voter pour débloquer des fonds pour l’Ukraine, Israël et Taïwan : détails et enjeux

Chambre américaine des représentants prête à voter pour débloquer des fonds pour l’Ukraine, Israël et Taïwan : détails et enjeux

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S’il est adopté par la Chambre à majorité républicaine, le lot de textes qui doit être dévoilé ce mercredi sera ensuite étudié par le Sénat à majorité démocrate.

La Chambre américaine des représentants va voter samedi sur des textes distincts débloquant des fonds pour l’Ukraine, Israël et Taïwan, a indiqué mercredi le chef républicain de l’institution, Mike Johnson. “Nous nous attendons à ce que le vote final sur ces propositions de loi ait lieu samedi soir”a-t-il écrit dans une lettre aux élus, consultée par l’AFP.

Les élus se prononceront sur quatre textes, qui n’ont pas encore été dévoilés. L’aide à l’Ukraine comprendra “un mécanisme de prêts pour l’aide”a indiqué le chef républicain. Empêtré dans des querelles partisanes, le Congrès bute depuis des mois sur l’adoption de fonds pour Kiev, en guerre avec la Russie depuis février 2022.

Tribune de Biden

Le président américain Joe Biden a maintes fois exhorté les élus à adopter une enveloppe d’assistance militaire et humanitaire sans tarder. Mercredi matin, il a réitéré son appel par une tribune dans les colonnes du Wall Street Journal. La Chambre américaine des représentants “doit adopter de manière urgente” les propositions de loi sur de nouvelles aides à l’Ukraine et Israël et sur une aide humanitaire pour Gaza, a appelé le dirigeant démocrate. “Si les deux pays sont tout à fait capables de défendre leur propre souveraineté, ils dépendent pour ce faire de l’aide américaine, y compris en armements. Et nous sommes à un moment charnière”écrit-il dans le quotidien.

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La Maison-Blanche avait apporté mardi un appui prudent à ces nouveaux projets. Avant donc que le président Joe Biden n’apporte son soutien franc aux textes. “À la fois l’Ukraine et Israël sont attaqués par des ennemis impudents qui cherchent leur annihilation”a-t-il lancé dans sa tribune.

Le président russe Vladimir Poutine “veut soumettre le peuple ukrainien et absorber sa nation dans un nouvel empire russe”a-t-il ajouté, estimant également que “le gouvernement iranien veut détruire Israël, et ainsi raser à jamais de la carte le seul État juif au monde”. “L’Amérique ne doit jamais accepter aucun de ces résultats”a asséné Joe Biden.

Motion de censure

L’Ukraine manque désespérément de munitions dans sa guerre face à la Russie et les crédits américains sont épuisés. Israël, de son côté, a fait face dans la nuit de samedi à dimanche, à une attaque directe et sans précédent de l’Iran, dans le contexte de tensions régionales au plus haut.

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Une enveloppe de 60 milliards de dollars d’assistance militaire et économique pour l’Ukraine avait été adoptée au Sénat en février. Mais les républicains de la Chambre des représentants ont refusé d’examiner le texte – en raison, entre autres, d’un différend sur la question de l’immigration.

S’il est adopté par la Chambre à majorité républicaine, le lot de textes qui doit être dévoilé mercredi sera ensuite étudié par le Sénat à majorité démocrate, avant éventuellement d’arriver sur le bureau de Joe Biden pour promulgation. L’annonce de Mike Johnson a été rejetée par certains de ses collègues républicains, ravivant la possibilité d’une motion de censure et d’une nouvelle crise à la Chambre. Son prédécesseur, Kevin McCarthy avait été destitué l’an dernier après une rébellion de l’aile trumpiste de son parti.

Mike Johnson a plongé le Parti républicain “dans le chaos en servant les démocrates et en adoptant l’ordre du jour de Biden”a critiqué sur X l’élue Marjorie Taylor Greene. “Maintenant, il va financer des guerres à l’étranger”a-t-elle ajouté. Il “doit annoncer une date pour sa démission et permettre aux républicains d’en élire un nouveau afin de mettre l’Amérique d’abord et faire passer un programme républicain”. Le “conférencier” a écarté tout départ volontaire. “Je ne démissionnerai pas”a dit Mike Johnson à la presse, jugeant “absurde” la menace de dépôt d’une motion de censure.

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