Le Mali est confronté à une crise sécuritaire depuis plus de dix ans. Dans un communiqué, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a appelé à un soutien urgent pour intensifier les opérations au Mali, où 3,8 millions de personnes font face à une catastrophe alimentaire, favorisée par la violence, les déplacements de population et les chocs climatiques. Les régions les plus touchées sont le centre, le nord et le sud-est du pays. Le PAM a ciblé les zones difficiles d’accès, notamment Ménaka, où la faim a atteint des niveaux catastrophiques. Le Directeur du PAM au Mali a appelé à l’action pour éviter une insécurité alimentaire généralisée en veillant à ce que les personnes vulnérables reçoivent une assistance rapide et efficace.
Selon le PAM, plus de 2 500 personnes dans la région de Ménaka devraient connaître des niveaux catastrophiques de faim pendant la période de soudure, soit à un pas de la famine. Au total, 1,2 million de personnes seront confrontées à un accès irrégulier à des aliments nutritifs pendant cette période, due à l’insécurité, aux chocs climatiques et aux prix élevés des denrées alimentaires qui continuent de provoquer une faim et une malnutrition aiguës au Mali.
La propagation de l’insécurité dans les régions du sud et de l’ouest du Mali a également un impact négatif sur l’agriculture, la pêche et la production animale, réduisant considérablement la capacité des familles à accéder à la nourriture. Le PAM prévoit de fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence à 3,8 millions de personnes au Mali en 2023, mais la réponse pourrait être considérablement réduite sans ressources suffisantes.
Ainsi, le PAM a besoin d’urgence de 110 millions de dollars américains au cours des six prochains mois pour continuer à fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle aux personnes vulnérables au Mali.