Nouvelles Du Monde

AVIS: Une plainte pour agression sexuelle met le hockey junior à l’honneur

AVIS: Une plainte pour agression sexuelle met le hockey junior à l’honneur

“Aussi troublants que soient les détails jusqu’à présent, les choses vont empirer”, déclare le chroniqueur sportif à propos des débats qui se déroulent à Ottawa

Le sale secret du hockey junior au Canada est sorti de l’ombre et s’est retrouvé sur la Colline du Parlement cette semaine.

Le comité du patrimoine s’est réuni pour examiner les allégations choquantes contre l’équipe nationale junior d’Équipe Canada 2018 qui a remporté une médaille d’or cette année-là à Buffalo, NY A London, Ont. femme, aujourd’hui âgée de 24 ans, a allégué avoir été violée par huit “joueurs de la LCH” après avoir eu une relation sexuelle consensuelle avec l’un d’eux. Les joueurs étaient à Londres pour fêter leur médaille d’or.

Le libellé du procès et les quelques détails fournis jusqu’à présent ne permettent en rien de déterminer l’identité des joueurs prétendument impliqués. On ne sait même pas combien d’entre eux étaient des membres d’Équipe Canada, ou plutôt des joueurs de la LCH qui étaient à l’hôtel ce soir-là, en plus des médaillés d’or.

La victime présumée n’a coopéré ni à l’enquête policière de London, ni à celle commandée par Hockey Canada. Quoi qu’il en soit, l’instance dirigeante nationale du hockey de ce pays a rapidement réglé le procès.

Appelez-moi cynique, mais les organisations ne règlent pas rapidement les poursuites à moins d’essayer d’éviter un résultat encore pire. Si Hockey Canada et par extension la Ligue canadienne de hockey croyaient vraiment en l’innocence des joueurs impliqués, ils auraient combattu la poursuite.

Lire aussi  Le CDC active le centre des opérations d'urgence pour le monkeypox

L’indignation de tous les coins du pays a suivi une fois que Rick Westhead de TSN a rapporté pour la première fois les détails qui ont conduit aux audiences de cette semaine. Le comité se réunira à nouveau le mois prochain et prévoit convoquer des personnalités du monde du hockey. Il s’est engagé à assigner à comparaître ceux qui ne répondraient pas.

Aussi troublants que soient les détails à ce jour, les choses vont empirer.

Voici la vérité brutale : toute personne familière avec la culture du hockey junior devrait être incroyablement naïve pour nier qu’il existe un problème de longue date dans la façon dont certains joueurs se comportent sexuellement.

De nombreux cas rendus publics ont donné lieu à des accusations. Presque tous se terminent sans condamnation pénale, dont un où trois membres des Barrie Colts de 1999-2000 ont été accusés d’agression sexuelle. Cette saison s’est terminée avec l’équipe remportant le titre de la Ligue de hockey de l’Ontario et jouant dans la Coupe Memorial. La Couronne, citant peu de perspectives de condamnation, a abandonné les accusations environ un mois plus tard.

Pour l’anecdote, j’ai entendu des récits déchirants de relations sexuelles en groupe impliquant des joueurs de hockey junior et des jeunes filles depuis mon adolescence.

Les histoires ont tendance à suivre le même récit : un joueur s’engage dans une relation sexuelle consensuelle avec une jeune femme. Le joueur implique alors ses coéquipiers, où les frontières entre consentement, coercition et violence s’estompent, surtout lorsque l’alcool est en cause.

Lire aussi  la piste aux étoiles a rendez-vous à Anglet

Une victime, tout en reconnaissant que le sexe était d’abord consensuel, est obligée de prouver qu’elle n’avait pas l’intention de participer à une rencontre de groupe. C’est aussi essentiellement le cœur des allégations de la femme londonienne.

Il s’agit de l’un d’une douzaine d’incidents publics survenus au cours des 30 dernières années environ impliquant des joueurs des trois meilleures ligues juniors du Canada qui composent la LCH. À peu près le même montant a fait la une des journaux à d’autres niveaux du hockey amateur, comme les ligues universitaires et juniors sous la LCH.

Un argument juste pourrait être avancé qu’une douzaine d’incidents sur 30 ans – littéralement des dizaines de milliers de personnes si l’on tient compte de la nature cyclique du hockey junior – est à peu près la même chose que la société en général.

Sauf que cet argument est sérieusement sapé quand on se rend compte que les incidents devenus publics ne sont que la pointe de l’iceberg.

À savoir, une femme avec qui j’ai grandi a logé plusieurs Colts. Il y a environ 15 ans, elle a été choquée de découvrir que l’un d’eux avait invité des coéquipiers à la maison et les avait cachés dans son placard pendant qu’il couchait avec une fille avec qui il sortait avec désinvolture. Horrifiée, elle lui interdit de faire venir ses coéquipiers et la fille à la maison en même temps.

Lire aussi  Ruoff Mortgage modifie à nouveau les plans du nouveau siège social - WOWO 1190 AM

À ce jour, elle espère que sa découverte n’est pas arrivée trop tard pour empêcher les types de scénarios décrits dans le procès de Londres.

Et ça la dérange toujours qu’elle ne puisse pas en être certaine.

Je connais un joueur à la retraite qui occupe maintenant un poste d’entraîneur/gestionnaire senior dans la LNH qui a été appelé à témoigner dans une procédure judiciaire où il a admis avoir eu un comportement similaire alors qu’il jouait dans l’OHL. Son identité était couverte par une interdiction de publication.

L’un des députés du comité de cette semaine a précisément fait valoir ce point : que se passerait-il si certains des joueurs impliqués dans les allégations de Londres devenaient des entraîneurs ?

J’ai consulté quelques sources du monde du hockey junior avant d’écrire cette chronique. Tous ont confirmé que le cône de silence qui tend à supprimer les faits une fois les allégations portées est désormais pleinement en vigueur. Et c’est probablement le cas depuis cette nuit à Londres.

Quoi que vous pensiez des politiciens qui tentent de s’attirer les bonnes grâces du public, le comité multipartite à Ottawa mérite d’être félicité – ils veulent des réponses.

Et lorsque ces réponses arriveront, espérons qu’une tache vieille de plusieurs décennies sur le ventre inconvenant du hockey junior au Canada sera pleinement exposée.

Et l’action, enfin, est prise.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT