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Attaque à Bruxelles : la terreur secoue le gouvernement belge – politique

Attaque à Bruxelles : la terreur secoue le gouvernement belge – politique

2023-10-23 15:56:22

Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a quitté son bureau avec un grand geste ce week-end. Il a assumé la responsabilité du fait que deux citoyens suédois ont été abattus la semaine dernière par un terroriste islamiste en plein cœur de Bruxelles. En Belgique, cependant, on s’attend à ce que l’ensemble du gouvernement belge commence à faiblir dans les prochaines semaines, car l’échec de l’État dans cette affaire est trop grand. Deux personnes sont mortes parce qu’un dossier a été oublié dans une armoire de bureau bruxelloise.

Le Tunisien Abdesalem Lassoued voulait apparemment venger les incendies du Coran en Suède. Il a donc utilisé, lundi soir avant-hier, un fusil d’assaut pour traquer les supporters de football qui s’étaient rendus à un match international à Bruxelles en portant des maillots jaunes de Suède. Le soir même, on apprenait que Lassoued séjournait illégalement en Belgique depuis plus de deux ans depuis le rejet de sa demande d’asile et, plus encore, que des soupçons de radicalisation avaient été soulevés à plusieurs reprises. Alors pourquoi était-il toujours en Belgique ? Le gouvernement s’est d’abord justifié en affirmant que la Tunisie n’était pas très coopérative lorsqu’il s’agissait de reprendre les citoyens. Désormais, on le sait : la Tunisie avait déjà adressé une demande d’extradition à la Belgique en août 2022.

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L’affaire Lassoued est la seule que le procureur a laissée de côté

Abdesalem Lassoued a été condamné à 26 ans de prison pour tentative de meurtre, mais a pu fuir vers l’Europe en 2011, lors des troubles du Printemps arabe. En 2015, il rejoint la Belgique via la Suède, l’Italie et la Norvège. On ne sait pas pourquoi la Tunisie n’a demandé son extradition qu’en 2022. Quoi qu’il en soit, le procureur de Bruxelles chargé de la procédure a classé la lettre de Tunis au placard pour « affaires en cours ». Là, ça prenait la poussière jusqu’à ce qu’Abdeslam Lassoued passe à l’action. Le procureur de la République a dû traiter 31 demandes d’extradition en 2022 ; le dossier Lassoued est le seul qu’il ait laissé derrière lui.

Le Premier ministre Alexander De Croo a désormais du mal à maintenir sa coalition de sept partis. Ce week-end, le gouvernement a décidé d’augmenter le nombre de procureurs et de policiers. Paul Van Tigchelt, expert en terrorisme, a été nommé ministre de la Justice. Comme ses prédécesseurs Van Quickenborne et De Croo, il appartient aux libéraux flamands. L’opposition recherche désormais d’autres coupables. Les nationalistes flamands en particulier voient dans cette affaire une preuve du dysfonctionnement de l’Etat central belge.

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Dès 2016, les autorités de sécurité belges ont reçu une information de l’Italie selon laquelle le Tunisien s’était radicalisé. Sans résultat. La police bruxelloise et les services de l’immigration ont également signalé à plusieurs reprises le comportement suspect du Tunisien aux experts en terrorisme et ont demandé des informations. La réponse : Il n’y a rien contre l’homme. Ce n’est qu’à l’été 2023 qu’un demandeur d’asile à Anvers a signalé qu’Abdesalem Lassoued s’était déjà fait remarquer comme terroriste en Tunisie, qu’une enquête sérieuse a commencé. Mais il était alors trop tard.

Le comportement de la police la nuit du crime mérite également des éclaircissements

La Belgique est considérée depuis des décennies comme un foyer de terrorisme islamiste en Europe. Et les autorités de sécurité belges, chroniquement en sous-effectif, sont régulièrement mises au pilori. Ce fut également le cas après les attentats dévastateurs de Paris en 2015 et de Bruxelles en 2016, planifiés et menés par une cellule basée dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles, presque devant la police.

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Le concept de lutte contre le terrorisme, mis en place après les attentats, est tombé pour la première fois dans le discrédit lorsqu’un policier bruxellois a été poignardé à mort dans la rue en novembre de l’année dernière par un islamiste apparemment dérangé mentalement et connu de la police. Le dossier Lassoued, oublié dans un placard, remet désormais tout en question, et le comportement de la police la nuit du crime mérite également d’être éclairci.

Une heure et demie seulement après les coups de feu mortels, deux policiers bruxellois ont retrouvé la trace de l’agresseur et ont voulu l’arrêter, mais ils n’ont pas reçu l’autorisation de leur centre de contrôle : trop dangereux. Il a été autorisé à partir et l’ombrage n’était pas non plus possible. Abdesalem Lassoued a donc continué à défiler pendant des heures dans la nuit bruxelloise avec son fusil d’assaut avant que les forces spéciales ne le découvrent le lendemain matin et lui tirent dessus.



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