L’étude la plus vaste et la plus complète sur la question de savoir si la consommation d’aliments transformés ou ultra-transformés augmente le risque de cancer est terminée.
L’étude a été menée sur plus de 450 000 personnes de 9 pays européens et la relation entre l’alimentation et 25 types de cancer différents a été analysée.
L’étude, publiée dans la revue académique The Lancet Planet Health, a impliqué l’Institut de recherche biomédicale Bellvitge (IDIBELL) et l’Institut catalan d’oncologie (ICO). Les travaux ont été menés par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les conclusions auxquelles sont parvenus le Dr Antonio Agudo, d’IDIBELL et d’ICO, et les autres auteurs de l’étude, incluent que la consommation d’aliments transformés ou ultra-transformés augmente le risque de souffrir de cancer.
Les données utilisées pour l’étude proviennent de la cohorte EPIC (European Prospective Study in Cancer and Nutrition).
Les résultats de l’étude confirment une association entre la consommation d’aliments transformés ou ultra-transformés et le risque de cancer.
Dr. Antonio Agudo (Photo: IDIBELL)
De plus, la nouvelle étude fournit des preuves solides que le remplacement de 10 % des aliments transformés ou ultra-transformés que nous consommons par la même quantité d’aliments peu transformés réduit le risque de cancer de 4 à 5 %.
Le Dr Antonio Agudo, responsable du groupe de recherche sur la nutrition et le cancer d’IDIBELL, déclare : « Avec les données d’incidence actuelles en Espagne, cela signifierait d’éviter entre 11 000 et 14 000 cas de cancer par an. Les tumeurs qui bénéficieraient le plus de cet effet protecteur seraient celles du tube digestif et du cancer du sein ».
Les chercheurs de l’étude suggèrent que la consommation d’aliments ultra-transformés pourrait augmenter le risque de cancer en raison de sa forte association avec l’obésité, un facteur de risque de cancer connu. De plus, ces produits peuvent également augmenter le risque de cancer en raison de l’exposition à des polluants, des additifs et d’autres substances. Cependant, il n’est pas encore possible d’identifier les causes précises responsables de l’effet observé.
Ce qui est considéré comme un aliment transformé ou ultra-transformé
En moyenne, les aliments transformés et ultra-transformés représentaient 27 % de l’apport quotidien des participants à l’étude, mais fournissaient plus de 50 % des calories. Tous ont fourni des informations détaillées sur leur consommation quotidienne d’aliments et de boissons, qui a été évaluée et classée selon une échelle standard internationale.
Cette échelle considère comme des aliments transformés des produits relativement simples fabriqués avec l’ajout d’ingrédients culinaires. Des exemples typiques d’aliments transformés sont les légumes, les fruits et les légumineuses en conserve; noix et graines salées ou sucrées; conserves de poisson et boissons alcoolisées produites par fermentation.
Les aliments ultra-transformés sont fabriqués à partir de formulations d’ingrédients industriels qui ne sont pas utilisés dans les préparations culinaires domestiques. Des exemples sont les viandes transformées telles que les saucisses, les boissons gazeuses et les boissons énergisantes, les pains et les pâtes emballés ou les plats préparés. (Source : IDIBELL)
